Sun introduit massivement les disques SSD dans ses serveurs

Les disques durs à base de mémoire flash attirent les constructeurs les uns après les autres. Sun annonce une disponibilité fin 2008, pour une généralisation courant 2009.

Sun suit la tendance et commence à intégrer la technologie SSD dans son offre de serveurs, avant une généralisation possible à plus long terme. La technologie SSD, ou Solid State Drive, est un disque dur à base de mémoire flash. Les grands constructeurs de serveurs et de solutions de stockage s'y intéressent de près car le prix de la mémoire flash baisse et ses capacités de stockage augmentent.

On reste toutefois loin du rapport espace de stockage / prix des solutions disques traditionnelles. Ainsi, il faut compter 460 dollars pour un disque SSD de 128 Go, alors qu'un disque dur de 160 Go est commercialisé à 60 dollars. Même les disques durs Fibre Channel se révèlent beaucoup moins chers à l'achat. Cependant, le SSD a des atouts pour lui : moindre consommation d'énergie, accès en lecture et en écriture plus rapides, pas d'usure due aux pièces mécaniques.

Pour John Fowler, vice-président de la division systèmes de Sun, les prix des systèmes Flash chutent en moyenne de 60% par an et la différence de prix entre systèmes flash et disques durs classiques les rend désormais intéressants. Sun se propose donc de l'intégrer en zone tampon entre la mémoire vive des serveurs et le disque dur, comme une sorte de mémoire cache de niveau 4. Et d'intégrer la technologie dans sa future version de Solaris et de ZFS d'ici fin 2008.

Sun y va par petites touches pour intégrer la mémoire flash. Ainsi, d'ici la fin de l'année, le constructeur placera un disque SSD de 32 Go sur tous ses modèles de serveurs. Cette capacité serait, selon John Fowler, suffisante pour permettre à des applications à usage intensif d'entrées / sorties (bases de données notamment), d'accélérer largement leurs temps de réponse.

Les prix n'ont pas encore été annoncés, mais Sun précise que les utilisateurs pourront tester les serveurs avec disques durs mémoire flash pendant 60 jours gratuitement. Pas question toutefois de s'en servir encore comme une solution de stockage à part entière, au même titre qu'un disque mécanique. La technologie faisant que les disques flash ne peuvent proposer que 256 Go au maximum en capacité, et pour des prix de 5 à 10 fois plus élevés que la normale.

D'autre part, les premiers utilisateurs ont constaté une faille dans les SSD qui les exclut d'une utilisation intensive. Les premiers modèles supportent en effet très mal les processus de réécriture et bloquent au bout de quelques milliers d'opérations, ce qui peut arriver relativement vite dans un environnement professionnel. A n'en pas douter toutefois, les constructeurs travaillent largement sur ce point pour le proposer aux professionnels.

Outre Sun Microsystems, Hitachi Data Systems, EMC, HP ou encore Dell. Il s'agit pour le moment de viser la clientèle grands comptes et moyennes entreprises, à même de payer plus cher leurs serveurs pour de meilleures performances en entrée / sortie sur des applications gourmandes. Des baies de stockages mixtes entre disques durs mécaniques et disques SSD pourraient même apparaître d'ici 2009/2010 en fonction de l'évolution de la technologie.