Charles Ferland (Blade Network) "Notre switch virtuel permet la mise en place de 1 000 ports"

La virtualisation se répand désormais à l'ensemble des fonctionnalités du datacenter. Blade Network s'attaque à l'une d'entre elles : le switch réseau.

Blade Network est connu pour être très présent dans les datacenters. Quelle est son histoire ?

Charles Ferland. Notre activité a commencé en 2002 au sein de Nortel, puis de manière indépendante à partir de 2006, avec des clients tels que Nec et IBM. Notre produit phare, c'est le switch Ethernet positionné dans les blades de datacenters, en marque blanche.

Nous possédons 50% de part de marché dans ce secteur et nos clients utilisent 7 millions de nos ports en production. Il s'agit pour une part importante d'entre eux de grandes entreprises et d'opérateurs, et sur la zone Emea, nous avons 3 500 clients.

Enfin, nous commercialisons sous notre propre marque depuis deux ans des systèmes de switch " top of rack " qui permettent de relier jusqu'à 40 serveurs dans le blade, avec une appliance positionnée en haut des racks.

"Avec les baies, on n'a plus besoin de deux systèmes électriques, de deux ventilateurs par serveur."

En finalement peu de temps, les blades ont conquis une bonne part des centres de données. Pourquoi un tel succès ?

Les blades permettent de simplifier considérablement l'infrastructure. Si l'on doit connecter 14 serveurs avec 2 ports réseaux par serveur, on rencontre vite une problématique de câblage et la consommation électrique est importante. D'où l'innovation qu'a apporté la baie.

Par ailleurs, les salles informatiques doivent aujourd'hui réduire leur consommation, et optimiser les ressources matérielles. Avec les baies, on n'a plus besoin de deux systèmes électriques, de deux ventilateurs par serveur. Bref, on crée un châssis et on mutualise pour les lames.

Autre technique très en vogue, la virtualisation. Quel est son impact sur les réseaux ?

Tout à commencé avec la virtualisation des serveurs, et cette technologie se répand désormais dans tout le centre de données. A notre niveau, nous avons développé Vmready, qui est un switch virtuel. Il permet la mise en place de 1 000 ports virtuels en lieu et place des ports physiques.

Cela permet entre autres de faire du hot plug. Notre technologie est bien évidemment agnostique. Nos clients utilisent souvent VMware pour la virtualisation serveur et Citrix pour la virtualisation des applications et ce, sur la même appliance Blade Network. Enfin, les switchs virtuels ont la possibilité d'être commandés à distance, et nous avons signé une entente avec IBM pour cela.