Frédéric Laporte (Immonot.com) "Nous développons en interne pour coller au métier"

L'évolution des techniques Web pousse les sites à un travail constant d'optimisation, mais aussi de refonte des outils en ligne. Une préoccupation partagée avec celle du référencement.

Quels sont les différents sites dont vous avez la responsabilité ?

Immonot.com tout d'abord, qui est un site Internet destiné aux notaires. Il répertorie les annonces immobilières pour l'ancien. Nous ne ciblons avec ce site ni les agents immobiliers, ni les propriétaires.

Immonot-neuf.com ensuite, destiné lui aux promoteurs, et qui contient des informations concernant les terrains a bâtir et les projets immobiliers. Nous avons enfin un dernier site, le journal-des-notaires.com, qui est une version numérique des journaux papiers que nous diffusons en une cinquantaine de déclinaisons régionales.

Et au niveau de l'intranet et du back office ?

Notre intranet, notaires.immonot.com, est une interface dédiée aux notaires pour la gestion de leurs annonces et de leurs sites personnalisés, que nous mettons à leur disposition.

Les notaires ont en plus accès à des statistiques, peuvent éditer des diaporamas et des affichettes pour impression. Nous mettons en plus à leur disposition un certificat de parution. C'est un document qui donne des informations sur les annonces, à destination des clients des notaires, et qui sert de justificatif pour les clients des notaires.

"Nous utilisons Google Analytics pour mesurer notre audience et optimiser nos sites"

Pour le back office, nous avons deux profils applicatifs en interne. D'une part, les utilisateurs peuvent s'informer. Nous mettons à leur disposition des dossiers métiers à destination des notaires, qui nous permet de fournir de l'information juridique actualisée. Il s'agit là de production interne, avec des développements spécifiques au besoin.

Par ailleurs, nous proposons des outils de support de l'administration des ventes, du support client qui permet de gérer les contrats. Nous avons enfin un accès pour nos administrateurs, afin qu'ils valident les annonces.

Quel est votre volume de connexion ?

Nous utilisons Google Analytics pour mesurer notre audience et optimiser nos sites. Notre site principal affiche une audience de 550 000 visiteurs uniques, et 6 500 000 pages vues. Ce site existe maintenant depuis 12 ans.

Comment se compose l'architecture qui supporte vos sites ?

Pour la plateforme de production, nous avons deux gros serveurs. Un serveur virtualisé en ESX, 32 Go et 8 processeurs, et le cœur de l'application d'Immonot.com repose sur un serveur physique, avec 16 Go. Nous travaillons avec le même hébergeur depuis 12 ans.

Nous avons également une architecture de pré production et de développement avec des ressources plus légères.

La base de données des sites web est Mysql 5, sur des serveurs Web qui tournent sous Apache 2, avec des systèmes d'exploitation Red Hat Entreprise et Fedora. Pour l'IDE, nous faisons appel à la plateforme Eclipse PDT et Eclipse J2EE.

"La méthode Agile, avec des itérations de trois semaines, est assez nouvelle pour nous"

Parlons maintenant du développement des produits. Vous avez choisi de tout développer en interne ?

Oui, et ce afin de coller au métier. Côté langage, nous utilisons Java 1 .5 / 1.6; Php 5 ; et du Flash. Nous avons aussi travaillé sur un CMS maison. Nous avons utilisé SPIP, mais nous lui reprochions d'avoir des creux sur le référencement, et de sérieux manques de maîtrise sur le workflow.

Enfin, nous travaillons beaucoup avec Google Webmaster Tool, pour réparer les erreurs des agents Google et optimiser le contenu.

De quelles ressources disposez vous donc en interne pour le développement et la maintenance ?

L'équipe technique se compose d'un responsable informatique qui supervise l'ensemble des développements, d'un webmaster qui gère les équipes de développement, de trois développeurs et de trois infographistes.

Nous avons aussi depuis deux ans une personne qui travaille sur la problématique du référencement. Il s'agit surtout d'actions négociées entre le marketing et le développement, comme par exemple le travail de réécriture d'URL.

Justement, comment se déroule la gestion de projet entre les directions métiers et l'équipe Web ?

Nous fonctionnons aujourd'hui avec la méthode Agile, avec des itérations de trois semaines. C'est une méthode assez nouvelle pour nous et l'équipe technique utilisait précédemment d'autres méthodes, mais ces méthodes manquaient de visibilité et d'interactivité pendant les réalisations de projet.

Nous avons évolué ensemble avec les directions métiers depuis deux ans pour intégrer la méthode Agile, qui avait été utilisée par un de nos bureaux de province. Aujourd'hui, nous pouvons apporter des correctifs en cours de projet toutes les trois semaines et c'est un rythme qui convient bien.

Mais ce sont les directions métiers qui restent maître des évolutions des applications ?

Oui, sur la question du référencement par exemple, nous sommes dans une logique où c'est le marketing qui propose, et le service web qui met en œuvre. Mais nous avons aussi travaillé en amont.

Pour les nouveaux sites, le référencement naturel est compris dans le cahier des charges. Ensuite, nous travaillons aussi avec Google Adwords, et sur des partenariats échange de liens au niveau marketing, et l'équipe technique met ensuite en œuvre.

Quels sont vos projets pour l'année qui vient ?

Nous travaillons sur une nouvelle génération de sites gabarisés, qui va voir le jour avec des flux JSon.