Imprimantes 3D : comment ça marche Des impressions 3D abordables, mais limitées en taille et en matériaux

L'imprimante 3D s'est démocratisée avec un modèle appelé "RepRap". Sa particularité : être totalement auto-réplicable. En clair, ce modèle peut "imprimer" tous ces composants. Avoir une "RepRap" permet donc potentiellement d'en fabriquer une autre.

Cette particularité n'est possible que parce que les composants à imprimer de cette RepRap peuvent être en plastique. C'est en effet l'une des premières limites techniques de la plupart des imprimantes 3D abordables, qui doivent généralement se borner au plastique, généralement de type ABS (le plastique des Lego), ou PLA (biodégradable, à base d'amidon).

Des impressions 3D abordables encore limitées au plastique ?

un modèle récent d'imprimante 3d : la replicator 2, de makerbot, vendue 2 199
Un modèle récent d'imprimante 3D : la Replicator 2, de MakerBot, vendue 2 199 dollars. © MakerBot

Plus précisément, un fil de plastique est "extrudé", c'est le terme technique utilisé, grâce à une tête chauffante, puis il est déposé sur ce qui est appelé le plateau. Le plastique doit être fondu pour pouvoir ensuite être déposé, par couches ou tranches successives. Or, le plastique généralement utilisé fond à partir de 130 degrés, et la technologie nécessaire pour atteindre cette température, maîtriser la fonte puis le séchage de cette matière n'est pas la même que celle qui permettrait de fondre par exemple des métaux, qui ont bien souvent un point de fusion supérieur à 1000 degrés. 

Une précision d'impression qui relève du dixième de millimètres

"L'impression d'objets en verre, en métal ou en céramique par des imprimantes 3D accessibles à un tarif abordable n'est donc pas pour tout de suite", estime Romain Pouzol, responsable commercial chez CKAB, distributeur en France des imprimantes 3D Makerbot, parmi les plus connues. Bien sûr, des machines peuvent imprimer du métal, et bien d'autres matériaux, mais leur prix, sensiblement plus élevé, les destine plus aux usines, contrairement aux imprimantes 3D vendues moins de 2000 voire 1000 euros.

En revanche, la méthode utilisée par ces imprimantes 3D abordables, et généralement conçues à des fins de prototypage rapide, ne les empêche pas d'être précises. La précision d'impression relève du dixième de millimètres. Pas de contrainte technique trop pénalisante de ce côté-là donc. La taille des objets imprimables est, elle, nettement plus limitée. Le tout dernier modèle de MakerBot, la Replicator 2, affiche par exemple fièrement sa capacité d'imprimer des objets pouvant atteindre une dimensions de 28.5 x 15.3 x 15.5 cm. "Rien n'interdit cependant d'imprimer certains objets de plus grande taille en plusieurs fois", fait cependant valoir Romain Pouzol.