Par Michael Muller (Metrixware) : Le défi de la qualité des composants logiciels La qualité du code applicatif en question

Délais et coûts trop souvent sous pression 

Dans le cadre d'une vision à court terme et dénuée d'une démarche qualité concrète et efficace, la pression est trop souvent mise sur les délais et la réduction drastique des coûts de développement. Générant ainsi du code mal ou non documenté, des composants multi-usages (dits "couteau suisse"), des évolutions en décalage avec les spécifications d'origine ou encore un respect limité des bonnes pratiques et normes de programmation.

Ajoutés à cela l'apparition permanente de technologies nouvelles et un taux de turn-over souvent important parmi les développeurs, et l'économie obtenue à court terme sur un projet peut se transformer en un véritable gouffre financier après quelques années de maintenance.

Complexe, mal structurée et peu documentée, l'application devient difficile à tester et à maintenir

Complexe, mal structurée et peu documentée, l'application devient en effet difficile à tester, à faire évoluer et, encore pire, à maintenir. Dans tous les cas c'est l'agilité toute entière du logiciel qui en subit les conséquences, avec des délais de maintenance de plus en plus longs, des anomalies persistantes, des évolutions coûteuses voire impossibles et la dégradation des services apportés aux utilisateurs.

Et les avantages concurrentiels, promis par le DSI aux directions métier, de s'en trouver grippés : une capacité d'innovation amoindrie, un mécontentement croissant et une perte de confiance inévitable des utilisateurs, des retards de mise sur le marché.

Certes, il s'agit là d'un scénario extrême mais pourtant tellement courant au sein des DSI, au grand dam des aficionados de CMMi et des adeptes de la répétabilité de succès des projets informatiques. A la clé : abandon, refonte totale ou progiciel. Tels sont bien souvent les seules alternatives laissées en héritage par la non qualité.