Comment le low-code et le no-code gagnent du terrain

Il y a environ un an, nous avons assisté à un changement rapide de notre façon de travailler. Dans tout le pays, les entreprises ont vu leur personnel se diriger vers un environnement de travail distant. Les équipes informatiques ont dû pivoter pour déployer des initiatives de transformation numérique à une vitesse vertigineuse.

Cette transition a poussé les collaborateurs de tous les secteurs à assumer de nouvelles tâches plus techniques, en plus de leur travail habituel, pour assurer la continuité des activités. Un mouvement est né de cette posture de bricolage, d'agilité et de travail en équipe : celui du citoyen développeur.

Low-code et no-code... les outils du citoyen développeur

Aujourd’hui, tout le monde a entendu parler de ces citoyens développeurs... Et, non, ce rôle n'est pas nouveau, mais il a pris de l'ampleur. Les ingénieurs logiciels et les développeurs disposent d'une bande passante limitée. Il faut donner les moyens aux collaborateurs sans formation technique, de construire des produits conviviaux, en permettant un développement rapide des applications logicielles. Il faut réduire la charge des équipes techniques, déjà débordées, et alléger la pression budgétaire exercée sur elles.

Le low-code et le no-code sont en en plein essor. La facilité d'emploi, l'accessibilité, l'automatisation des tâches répétitives, l'implémentation rapide et les faibles coûts sont des avantages attrayants pour les entreprises, en cette période où les ressources se font rares. Les équipes IT ont été obligées de se tourner vers les environnements low-code et no-code pour survivre. Ceux qui avaient déjà implémenté ce type de plateforme peuvent s'en servir pour atteindre plus rapidement la maturité numérique, en réduisant (voire en supprimant) le codage manuel, bien souvent chronophage et complexe.

Le no-code en action

Parlons maintenant de la productivité, de la satisfaction des collaborateurs et de l'efficacité. Ces trois domaines ont été au cœur des préoccupations des dirigeants l'année dernière. Prenons le cas de la gestion d’une franchise de restauration rapide sur près de 1000 sites. Ce n’est évidemment pas une partie de plaisir, en particulier pour les équipes du centre de support IT. Avec 15 personnes qui gèrent un centre de support et 200 filtrages d'appels par jour, l'équipe peut rapidement être stressée, prendre du retard et se laisser déborder. L'utilisation d'un outil de centre de support traditionnel peut « fonctionner », mais cela peut malheureusement ralentir les membres de l'équipe et nuire à leur efficacité. En mettant en place une solution no-code, les équipes peuvent personnaliser et reprogrammer les outils du centre de support pour réagir à cette pression et s'y adapter afin d'éviter les retards et les perturbations. Les fonctions disponibles peuvent être un portail en self-service, un outil de rapport et un tableau de bord personnalisé, ce qui permet de naviguer librement dans le système, et de le configurer pour réagir efficacement et à bon escient. Ces solutions soulagent l'équipe de service, fluidifient les processus de workflow et permettent à l'entreprise de fonctionner de façon plus transparente. Finalement, les entreprises cherchent à améliorer leur efficacité, à offrir une meilleure expérience utilisateur final et à augmenter leur chiffre d'affaires.

Alors que des cas d'utilisation avancés de l'IA émergent au sein de l'entreprise, les dirigeants commencent à chercher les tâches répétitives qu'il serait possible d'automatiser pour simplifier les processus de workflow, y compris pour le département RH. Par exemple, le processus d'accueil d'un nouveau collaborateur (formation, consignes, configuration IT, etc.) prend énormément de temps. Imaginons ce que cela représente pour une entreprise de 5 000 collaborateurs, dont le nombre augmente rapidement alors que de nouveaux membres arrivent chaque jour. Les équipes IT et RH ont vraiment fort à faire. Avec une solution no-code, les entreprises peuvent rapidement configurer et activer des options d'automatisation intégrées, ce qui permet d'automatiser les tâches répétitives du processus d'accueil des nouveaux collaborateurs. 

Quels avantages ?

Les avantages à long terme de l'autonomisation des citoyens développeurs vont bien au-delà de l'efficacité opérationnelle et du résultat net d'une entreprise. L'expertise et les cas d'utilisation sont flexibles, permettant à la main-d'œuvre de canaliser sa créativité pour améliorer la collaboration et la transparence. Lorsque le monde a soudainement basculé vers le télétravail, les employés et les entreprises ont recherché ce type d’attributs. Ils cherchaient une façon de faire plus avec moins, d'améliorer les workflows et de booster la collaboration dans l'ensemble de leurs équipes dispersées géographiquement. Outre le fait qu'elles encouragent la créativité et la collaboration, les plateformes à faible code ou sans code offrent plusieurs autres avantages, notamment l'automatisation des workflows et des processus métier, l'optimisation, la personnalisation des applications, la gestion des données et une culture centrée sur l'innovation… Des avantages essentiels qui deviennent rapidement prioritaires pour les dirigeants et les équipes IT des entreprises.

Le déploiement d'une solution low-code ou no-code dans l'entreprise commence par une analyse générale des workflows avec une vue d’ensemble des opérations, des principaux atouts et des faiblesses. L'étape suivante consiste à tester des plateformes, et à trouver ce qui convient le mieux à votre équipe, à votre budget et à votre objectif final.

Comme le rôle de « citoyen développeur » continue à se développer, une communauté se crée progressivement, où les ressources et la collaboration se croisent, permettant à ceux qui n'ont pas de diplôme de développeur de se lancer dans des opportunités de certification et de développement professionnel. L'émergence des solutions low-code et no-code a donné naissance à des communautés de collaboration qui favorisent l'innovation et la croissance.