Les start-up françaises à l'assaut de la Tech City Ecosystème

La Tech City séduit avant tout les entrepreneurs par son écosystème surdéveloppé. Y ont fleuri des incubateurs (Seedcamp, White Bear Yard...), des accélérateurs (Techstars, The Bakery London), des investisseurs (Accel, Passion Capital, Index Ventures...) et des espaces de co-working (The Trampery, Central Working, TechHub,Hoxton Mix...).

Nombreux sont les entrepreneurs qui louent un bureau dans ces espaces et bénéficient en même temps de moments de networking et de l'aide de mentors. Au Central Working, les entrepreneurs déboursent entre 500 et 700 livres par mois (soit entre 600 et 800 euros) pour avoir accès aux salles de réunion et aux bureaux du complexe d'open-space 24 heures sur 24, et pour assister aux divers événements organisés avec des acteurs IT.

les espaces de co-working se multiplient dans la tech city.
Les espaces de co-working se multiplient dans la Tech City. © S.de P. Tech City

Dan Cohen s'est quant à lui installé gratuitement dans le Google Campus en avril, avec trois co-fondateurs, pour y lancer BeMyWine. Sept étages d'espaces de travail, des programmes de mentoring chaque semaine, l'accès à internet, des évènements de networking... Le tout, ouvert à tous, sans débourser un centime. "Tout s'est accéléré. Nous y avons rencontré d'autres entrepreneurs, des développeurs, des designers... Il y a une vraie entraide. Des formations sont organisées, avec des intervenants émérites. On nous aide, on nous guide, on nous présente aux bonnes personnes (ingénieurs, presse...)."

BeMyWine a été lancé en juillet, quelques mois après leur arrivée sur le campus. "On a pu corriger les mauvaises directions, on a rencontré des spécialistes de la technique." Les ventes fonctionnent "encore mieux que ce qu'on avait espéré", se réjouit le CEO. La start-up prépare une "levée de fonds importante", maintenant que son modèle a été validé. Une étape facilitée par l'environnement favorable dans lequel les co-fondateurs évoluent. "On rencontre des VC tous les jours dans des cadres informels, ils sont très accessibles."

La popularité de la Tech City parmi les entrepreneurs français doit surtout à cet environnement qui se veut un calque de la Silicon Valley. Le gouvernement l'a bien compris. Fin 2012, 50 millions de livres (60 millions d'euros) ont été débloqués pour la Tech City. Objectif : donner un coup de neuf au célèbre rond-point d'origine, qui sera transformé en un énorme espace dédié aux start-up. Salles de classe, espaces de co-working, fablab avec imprimante 3D... "Le plus grand espace européen dédié aux entrepreneurs", avait alors promis le gouvernement. Une annonce concurrencée par celle de la création d'un incubateur géant, à Paris, de 33 000 m², dans l'ancienne halle Freyssinet...