Comment s'y prendre pour trouver le nom de sa start-up ? Protéger son nom : du nom de domaine au dépôt de la marque

La recherche de disponibilité, qui doit être effectuée sur la "shortlist" des derniers noms sélectionnés, passe d'abord par la vérification du nom de domaine sur Whois.net. Souvent, le simple nom de la start-up accolé du ".com", indispensable pour une audience internationale, est déjà pris. Toutes les combinaisons de deux, trois ou quatre lettres sont ainsi épuisées. "Ce n'est pas dramatique", rassure Marcel Botton. Il suffit de lui apposer "groupe", par exemple. Se pose alors la question du séparateur : tiret, point ? Marcel Botton conseille d'attacher les deux mots, "la moins mauvaise et la plus simple des solutions", ou bien de s'approprier à la fois le nom de domaine avec les deux mots collés et celui avec les deux séparés d'un tiret. Alternative : choisir une extension originale, méthode de plus en plus à la mode : prompt.ly, sen.se, bit.ly...

"Les extensions sont parfois significatives de l'activité, comme pour stickyads.tv, ou permettent d'avoir un nom de domaine très court pour lequel le .com est inabordable, commente Jean-David Chamboredon, président exécutif d'Isai. La multiplication des extensions est inéluctable..." Si l'étape du nom de domaine est importante, elle est loin d'être suffisante. "Certains entrepreneurs ont l'impression que le nom de domaine suffit pour déposer la marque, mais c'est faux", déplore Marcel Botton.

Déposer sa marque

Dernière étape : déposer sa marque. Et elle peut s'avérer bien plus compliquée que la réservation du nom de domaine : si ce dernier est mondial, la marque ne l'est pas. Il faut donc rechercher sa disponibilité par pays ou groupes de pays. Passer outre la recherche de disponibilité de la marque dans d'autres pays, c'est s'exposer au risque de devoir changer de nom : "Dans certains cas, les noms de domaine ou le dépôt de marque dans différentes géographies rend nécessaire ou obligatoire un changement de nom", commente Jean-David Chamboredon.

Pour le dépôt, faire appel à des professionnels

La vérification est une tâche laborieuse, d'autant que tous les registres ne sont pas disponibles en ligne. En se rendant à l'Institut national de la propriété intellectuelle, les entrepreneurs peuvent d'abord vérifier qu'il n'existe pas de nom identique, puis effectuer une recherche "de similarité" pour prendre en compte "les ressemblances orthographiques, phonétiques et intellectuelles qui peuvent exister entre le nom que vous avez choisi et ceux qui sont déjà déposés ou enregistrés", explique le site. L'entrepreneur doit alors interpréter les résultats et décider s'il poursuit sa démarche de dépôt.

"L'interprétation des résultats d'une recherche est un exercice très difficile, avertit l'INPI. N'hésitez pas à consulter un spécialiste comme un conseil en propriété industrielle pour vous aider." Une recommandation que donne aussi Marcel Botton : "Je conseille vraiment de faire appel à des professionnels de conseil en marque pour le dépôt. Vérifier la disponibilité est très compliqué et retord. Il faut ensuite la surveiller, la renouveler... Et une erreur peut devenir très gênante une fois la marque installée. Les bases d'une start-up doit être saines, quitte à débourser quelques milliers d'euros pour s'assurer du juridique." L'INPI propose un annuaire des conseils en propriété industrielle pour encourager le recours à leurs services.