Fintech : eBury, la future licorne européenne ?

Fintech : eBury, la future licorne européenne ? La start-up britannique qui aide les PME à gérer leur internationalisation a levé 83 millions de dollars en novembre 2015 et s'affiche comme une pépite de l'écosystème de start-up européen.

eBury sera-t-elle la prochaine licorne européenne ? La start-up basée à Londres propose des services aux petites et moyennes entreprises pour les aider à gérer leur commerce à l'international. eBury permet par exemple d'encaisser de l'argent des clients à l'étranger, de faire des transferts entre les filiales de différents pays et de gérer les mouvements des devises. Si les grandes entreprises bénéficient déjà de ce type de services, pourvus par les banques traditionnelles, les petites sociétés y avaient très peu accès jusqu'à l'arrivée d'eBury.

La société a levé 83 millions de dollars en novembre 2015, portant le montant recueilli depuis sa création à 110 millions et devenant ainsi l'une des fintech les mieux financées d'Europe, aux côtés des britanniques WorldRemit (148 millions) et Funding Circle (273 millions), du suédois iZettle (244 millions)  ou du néerlandais Adyen (266 millions) –Funding Circle et Adyen étant valorisés respectivement 1 et 2,3 milliards de dollars. La valorisation d'eBury n'a cependant pas été rendue publique.

Expansion en Europe et aux Etats-Unis en 2016

eBury est aujourd'hui présent au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Espagne et emploie plus de 300 collaborateurs. La start-up va s'installer dans de nouveaux pays européens et aux Etats-Unis en 2016. Elle revendique travailler avec plus de 10 000 entreprises et avoir échangé 7,5 milliards de livres dans des monnaies étrangères en trois ans.

eBury cofondé par un ancien trader

Une fintech à succès de plus, en tout cas,  pour l'écosystème londonien. La capitale financière qui héberge toutes les grandes banques a vu de nombreux talents licenciés après la crise économique de 2008 créer leur start-up ou rejoindre une jeune pousse. Le cofondateur d'eBury, Salvador Gargia Andres, est d'ailleurs quant à lui un ancien trader passé par ABN Amro ou encore Vega Vapital.

Londres, capitale des fintech

Grâce aux financements des nombreux fonds de capital-risque présents à Londres, les start-up ont pu croître rapidement, d'autant que le gouvernement britannique a déroulé le tapis rouge aux start-up avec des dispositifs spéciaux et le développement d'espaces de coworking et d'incubateurs. Pas étonnant si  Barclays a décidé d'ouvrir à Londres un accélérateur dédié aux fintech.