Snapchat, plus grosse IPO tech depuis Facebook aux US ?

Snapchat, plus grosse IPO tech depuis Facebook aux US ? Le réseau social a lancé un processus confidentiel d'introduction en Bourse avec la SEC. Il pourrait être valorisé au moins 25 milliards de dollars d'ici à mars prochain, si les marchés se montrent plus enclins aux valeurs technologiques.

Une nouvelle licorne californienne à la Bourse de New York ? Certains n'osent y croire en cette période chahutée, et pourtant le réseau social Snapchat a franchi la première étape visant à s'introduire en Bourse dans les prochains mois. Selon les rumeurs, le réseau social, qui s'est renommé Snap en amont de cette procédure, a ainsi tiré parti du Startups Act, qui permet aux sociétés ayant moins d'un milliard de dollars de revenus, d'enregistrer leur document de base de manière confidentielle auprès de la SEC. Si bien qu'elles n'ont pas besoin d'officialiser leurs données financières pour tester l'appétit des investisseurs. Morgan Stanley et Goldman Sachs seraient les banques teneuses de livre de l'opération, qui pourrait avoir lieu d'ici à mars prochain. Elle pourrait être valorisée au moins 25 milliards de dollars.

Entre 250 et 350 millions de dollars de revenus cette année

Fondée en 2011 par deux étudiants de Stanford, l'application a dès le départ connu un grand succès grâce à la possibilité de publier par message privé des images et vidéos qui s'effacent automatiquement au bout de quelques secondes. Elle s'est ensuite développée dans d'autres segments, comme la diffusion d'événements live, et affiche 150 millions d'utilisateurs actifs, dont 60% ont entre 13 et 24 ans. Une cible attractive pour les publicitaires de tous horizons, même si la monétisation de l'application n'a commencé qu'en octobre dernier.

 

Les investisseurs venture se sont précipités vers cette pépite, qui a levé 1,81 milliard de dollars à une valorisation de 20 milliards en mai dernier. Ils misent sur le profil de croissance de la société basée à Venice Beach, qui doit réaliser entre 250 et 350 millions de dollars de revenus cette année, et même un milliard à horizon 2017, contre seulement 60 millions en 2015. Mais elle n'est pas encore rentable car elle investit dans de nouvelles fonctionnalités, comme tout récemment des lunettes de soleil équipées d'une caméra et connectées à l'application, qui permettent d'envoyer des données en temps réel.

Un contexte favorable en début d'année prochaine ?

Snap serait la plus grosse IPO depuis celle d'Alibaba en 2014 (170,9 milliards de dollars), et la plus importante d'une valeur tech depuis Facebook (81,2 milliards de dollars), en 2012. Mais le marché saura-t-il s'emballer pour ce profil de croissance ? Les temps sont durs pour les pépites de la technologie : cette année, 123 entreprises sont entrées en Bourse et ont levé 7,1 milliards de dollars, soit une baisse de 58% en montant et de 20% en nombre d'opérations sur l'année précédente.

Les marchés digèrent à peine l'annonce de la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle, mais il semblerait que le Nasdaq, qui n'avait pas suivi le Dow Jones dans sa progression à la suite de ses résultats, soit désormais orienté dans le vert. Les biotechs sont en effet moins menacées par une stricte régulation comme dans le programme d'Hillary Clinton, et les géants comme Apple ou Google pourraient rapatrier leurs profits à l'étranger en bénéficiant d'une amnistie fiscale. De quoi donner du baume au cœur des investisseurs, et offrir un contexte favorable à Snap en début d'année prochaine. Qui serait ainsi le précurseur d'une série d'IPO techs déjà dans les starting blocks (Dropbox, Spotify, WeWork).

Article originel publié sur WanSquare le 17 novembre 2016.

 

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