Malgré le coronavirus, les levées de fonds ont résisté en 2020
La stagnation, ce n'est pas si mal pendant une année de récession. Alors que début 2020 les start-up françaises craignaient un assèchement du capital-risque face aux incertitudes engendrées par la pandémie, force est de constater qu'il n'en fut rien. En effet, elles ont levé 4,6 milliards d'euros en 2020, contre 4,4 milliards en 2019. Nous sommes donc loin d'un effondrement du financement des start-up. Il faut cependant souligner le brutal ralentissement de la croissance des fonds levés. Elle s'établissait à 36% en 2019 par rapport à 2018, contre moins de 5% en 2020 par rapport à 2019.
Le nombre d'opérations est en baisse, avec 576 levées de fonds comptabilisées par le JDN en 2020, contre 662 en 2019. Un peu plus de fonds et un peu moins d'opérations provoquent l'augmentation du ticket moyen des levées à 8,4 millions, contre, 6,9 millions en 2019. La répartition de ces fonds demeure inchangée : 70% des opérations portent sur moins de 5 millions d'euros, 12% des levées sont comprises entre 5 et 10 millions et 15% entre 10 et 50 millions. Les tickets à plus de 50 millions d'euros représentent seulement 4% du total des opérations.
Du côté des secteurs, le retail est le plus populaire auprès des investisseurs, aussi bien en termes de fonds levés (841 millions d'euros, soit 18% du total) que de nombre d'opérations (79). Viennent ensuite les adtech / martech / publishers (705 millions d'euro levés, 73 opérations) et les fintech (619 millions d'euros levés, 54 opérations). A noter également, la bonne performance des biotech, qui ont levé 472 millions d'euros.
La plus grosse levée de fonds de l'année est aussi la plus importante de l'histoire pour une start-up en France : l'éditeur de marketplaces en marque blanche Mirakl a levé 255 millions d'euros. Déjà dans le top 10 de 2019, l'éleveur d'insectes transformés en protéines alimentaires Ÿnsect a cette fois-ci levé 190 millions d'euros. Troisième sur le podium, Contentsquare, spécialiste du tracking et de l'analyse du comportement des utilisateurs sur une page web ou une appli, a levé 175 millions d'euros.
