Où et comment trouver un cofondateur pour sa start-up ? Partage des parts

Répartissez-vous les rôles. Qui se chargera de quoi ? Qui prendra quelles décisions ? Surtout, qui sera le CEO et pourquoi ? Il est primordial de se mettre d'accord en avance sur ce point, d'autant qu'il aura une incidence sur le calcul de répartition des parts.

Parts

La plus épineuse des questions. Instinctivement, on pourrait avoir la tentation de diviser 50/50. Mauvaise idée, la plupart du temps. Une situation égalitaire est peu tenable : difficile de faire marcher une structure sans chef. Que le projet ait été monté à deux ou pas, que l'apport financier ait été le même... La répartition à parts égales est souvent problématique. "Il est préférable qu'un leadership se dégage entre les fondateurs. Les exemples d'association à 50/50 qui fonctionnent dans la durée sont rares, sauf lorsqu'il s'agit de membres de la même famille", note Patrick Malka.

Alors, combien accorder à chacun ? "En-deçà de 10%, il est difficile de garder un cofondateur motivé...", commente Jessica Alter. De nombreux sites conseillent de calculer les parts à partir de tableaux listant les apports de chacun (idée, développement du produit, capacité commerciale, réseau, design, apports financiers, élaboration du business plan...) avant d'y appliquer des coefficients. Le Founder Institute a même mis en ligne un programme destiné à aider les futurs associés à se diviser les parts de la société : le "Co-Founder Equity Calculator". En quelques clics, un tableau calcule combien de parts devraient revenir à chacun des associés. A travers diverses questions, le programme – qui recense 1 000 visiteurs par mois - cherche à déterminer qui sont les fondateurs qui apportent les trois éléments clé à l'origine de la start-up : une compétence technique, des compétences de business (marketing et/ou vente) et enfin le leadership du CEO, son degré de "débrouillardise" et d'implication. Selon le Français à l'origine du site, les nombreux entrepreneurs à avoir testé l'algorithme se sont montrés satisfaits "à 5% près". " Je conseille aux co-fondateurs de remplir le formulaire séparément et de comparer les totaux, ajoute-t-il. S'il y a une grosse divergence, c'est un signe fort de malentendu, qui fera probablement capoter la startup dans l'année."

"Le partage des parts n'est pas un calcul mathématique, mais une négociation", critique pourtant Patrick Malka. Avant tout, selon lui, "il vaut mieux "pacter" l'association dès le début pour prévenir tout problème, pour encadrer ce qui pourrait se passer en cas de désaccord. Il faut des règles pour que, si quelqu'un doive partir, il puisse le faire sans dommage pour la boîte".