France Télécom
reste ancré dans sa stratégie de redressement
des comptes. Pour ses résultats préliminaires,
l'opérateur annonce un chiffre d'affaires 2003
de 46,1 milliards d'euros, en hausse de 3,4% (données
pro forma). Le résultat d'exploitation avant
amortissement (l'équivalent de l'Ebitda) s'élève
à 17,3 milliards d'euros, soit une augmentation
de 21% par rapport à l'année précédente.
Le résultat d'exploitation bondit à 9,5
milliards d'euros (+ 45,5%) sur fonds de poursuite du
plan Top destiné à améliorer la
performance opérationnelle du groupe. Les comptes
de l'opérateur sont toujours en voie d'assainissement
: la dette financière nette est estimée
à moins de 45 milliards d'euros fin 2003 (contre
68 milliards d'euros fin 2002).
Les
résultats 2003 du groupe France Télécom
La
présentation des résultats par segments
d'activités a été modifiée
pour "mieux refléter l'évolution du
groupe et la structure de ses opérations selon
ses différents métiers et filiales",
argue la direction de la communication financière
de France Télécom.
Par ordre d'importance en termes de contribution, c'est
le pôle "Fixe, distribution, réseaux, grands
comptes et opérateurs" qui garde la tête
avec un chiffre d'affaires de 21,7 milliards d'euros,
soit 47% du résultat global. Toutefois, sur l'année
2003, le segment de la téléphonie fixe observe
une baisse de 2,4% de son activité compte tenu
du recul "limité" de l'opérateur
sur le trafic local et les communications longues distances.
Les services grand public sont boostés par le développement
de l'ADSL : à fin décembre 2003, France
Télécom a tiré 3 millions de ligne
ADSL. Il compte atteindre les 4,5 millions de lignes d'ici
la fin de l'année. Les revenus ADSL s'élèvent
à 744 millions d'euros, soit une augmentation de
88% par rapport à 2002. Au 31 décembre 2003,
France Télécom indique que la couverture
ADSL touche 79% de la population française et réitère
sa volonté de parvenir à un taux de 95%
d'ici fin 2005.
Mardi, juste avant France Télécom, Wanadoo
a présenté ses résultats en progression
de 26% à 2,6 milliards d'euros. La filiale FAI
du groupe télécom recense 9,1 millions de
clients en Europe. 27% de sa base clients (soit presque
2,5 millions d'abonnés) sont connectées
en haut débit (Lire l'article
du JDN du 04/02/04). En France, sur les 4,5 millions
de clients Wanadoo, 40% ont adopté une formule
broadband (ADSL ou câble). A l'occasion de la conférence
téléphonique de France Télécom
organisée mercredi matin, il a été
précisé que le nombre de packs Wi-fi vendus
par Wanadoo au cours de l'année 2003 s'élève
à 30.600. Cette année, France Télécom
est attendue sur une multitudes de services broadband
: la télévision sur ADSL avec le groupe
TF1 d'un côté mais aussi Canal Plus, nouveaux
services communicants autour de la visioconférence,
etc.
Orange joue un rôle important dans le dispositif
de France Télécom. L'opérateur mobile
affiche un chiffre d'affaires de 17,9 milliards d'euros,
en hausse de 9% par rapport à 2002. Il contribue
à hauteur de 38,8% du CA global du groupe de télécommunication.
Orange est sur le point d'atteindre la barre des 50 millions
de clients. 41,3% de sa base d'abonnés (soit 20,3
millions de personnes) se situe en France, contre 27%
au Royaume-Uni. En France, Orange conserve une part de
marché de 48,8%. Sur trois marchés européens
(France, Royaume-Uni, Suisse), 1,9 million de clients
ont adopté un forfait multimédia. Les premiers
chiffres conséquents de MMS commencent à
apparaître : 4 millions de messages multimédias
mobiles ont été transmis dans le courant
du du quatrième trimestre 2003, un volume équivalent
à celui enregistré par Orange UK. Orange
est également impliqué dans le domaine du
Wi-Fi : il a ouvert 1.000 hotspots sur le territoire français
avec l'appui de groupes partenaires comme Accor ou Air
France. L'année 2004 sera importante pour l'opérateur
mobile : elle devrait correspondre au démarrage
commercial de la téléphonie troisième
génération ou UMTS en France et au Royaume-Uni.
Les premiers tests 3G dans l'Hexagone devraient débuter
à Lille et à Toulouse dans le courant du
deuxième trimestre 2004. Or
De son côté, Equant
affiche un chiffre d'affaires 2003 de 2,6 milliards d'euros,
en baisse de 0,8%. Malgré la croissance des activités
de services réseaux et services d'intégrations,
la filiale réseaux IP et transmissions de données
de France Télécom doit faire à des
effets négatifs liés au recul des ventes
indirectes de services réseaux et à la baisse des
revenus liés au contrat spécifique Sita.
Mercredi, parallèlement à l'annonce de son
chiffre d'affaires 2003, Equant a annoncé la signature
d'un accord avec le groupe Axa pour des solutions de télécommunications
globales. Le contrat, qui s'echelonne sur six ans, porterait
sur un montant de 400 millions d'euros.
Autre entité identifiée sous forme de segment
: le groupe de télécommunication polonais
TP Group, affiche une chiffre d'affaire de 4,1
milliards d'euros, en hausse de 1,5% en données pro forma.
Sa filiale mobile PTK Centertel est très dynamique
en affichant une progression du chiffre d'affaires de
29,1% en données pro forma et une base de clients de 5
millions. A côté de ses 11 millions d'abonnés
en téléphonie fixe, TP Group affiche 1,1
millions de clients Internet.
En guise de de perspectives,
France Télécom parie sur une croissance
de son chiffre d'affaires situé entre 3 à 5%
en données pro forma pour 2004 et 2005 sur fonds de
réduction de la dette et de rationalisation des coûts.
Pour cette année, 25 nouveaux projets Top devraient
émerger. France Télécom compte
organiser la communication sur ses résultats annuels
de France le 12 février (Wanadoo se pliera à
l'exercice le 11 février). A la clôture
de la Bourse de Paris mercredi soir, le titre
France Télécom était en forte
baisse : -6,03% à 22,30 euros.
Les
résultats 2003 du groupe France Télécom
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