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Comment les grandes sociétés
françaises gèrent leurs noms de domaine Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0009/000914noms.shtml
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92% des sociétés composant l'indice CAC40 ont au moins un problème lié à un dépôt de nom par un tiers (homonyme de bonne foi ou pirate) et 74% étudiées ont au moins un nom de domaine piraté. C'est la principale conclusion d'une enquête sur les noms de domaine des grands groupes français réalisée en août 2000 par SOS-Domaines.com, société spécialisée dans le conseil, les dépôts de noms dans tous les pays et la gestion de parcs de noms. Le département Noms de domaines de l'agence CVFM a passé en revue 284 noms de domaines sélectionnés selon deux critères : la pertinence des extensions (les .com, .net et .org étant faciles à déposer sans justificatifs, et le .fr étant l'extension française) et l'intuitivité des " vocables " choisis, par exemple "societe-generale" et "societegenerale" pour la Société Générale. "Si l'on se concentre sur les noms de domaines proprement dits, explique Loïc Damilaville, directeur de SOS-Domaines.com, on peut immédiatement constater que les règles d'attribution des extensions favorisent - ou empêchent - les pratiques délictueuses. Ainsi, 26% des noms en .com, .net et .org étaient piratés alors que dans la zone .fr, aucun piratage n'a pu être repéré." Les .com, .net et .org peuvent, il est vrai, être déposés sans justificatifs alors que pour les .fr, il convient de posséder un k-bis. La proportion de noms déposés par les grandes entreprises varie aussi selon les extensions, reflétant la "popularité" de chacune : si le .com domine, avec 68% de noms déposés, talonné par le .fr (66%), les .net et .org n'atteignet que 31% et 34% des noms déposés. Du coup, note SOS-Domaines.com, la sanction est immédiate : 34% des .net et 25% des .org étaient piratés. La société a calculé pour chacun des groupes concernés un "taux de protection", dont la moyenne s'établit à 51% (voir tableau ci-dessous). "Outre ces aspects liés à la protection de leur identité sur Internet, poursuit Loïc Damilaville, nous avons voulu savoir si ces sociétés utilisaient bien leurs noms de domaines. Si l'on considère ceux-ci comme des actifs à part entière, des investissements qui exigent un retour sur investissement, il paraît absurde de ne pas s'en servir. Pourtant, 60% des sociétés du CAC40 possédaient au moins un nom de domaine inactif ou pointant vers la page d'attente du prestataire ayant servi à le déposer." SOS-Domaines.com a donc calculé un deuxième indice, le "taux de visibilité", qui mesure la proportion, pour chaque entreprise, de noms de domaines conduisant vers son site officiel. Le taux moyen est de 34% (ce qui signifie que le site officiel d'une entreprise ne peut etre accede que par un nom de domaine "intuitif" sur trois). Si STMicroelectronics affiche un taux de visibilité de 0%, par exemple, c'est que le seul nom de domaine qu'elle a déposé est inactif. Pour Loïc Damilaville, "les grandes sociétés françaises restent en majorité peu mobilisées sur les questions relatives à leurs noms de domaines et celles qui se mobilisent aujourd'hui le font souvent en réaction à une situation vécue comme intenable, sous l'aiguillon de pirates par exemple. La tendance semble être "mieux vaut guérir que prévenir". Selon lui, tant que les noms de domaines resteront aux yeux des sociétés des centres de coûts et non des centres de profits, "les stratégies menées ne seront jamais constructives et la gestion des noms ne sera pas optimisée". Les principaux chiffres
Source : SOS-Domaines.com [Rédaction, JDNet] |