La plate-forme d'échanges Up-e en cessation de paiement
Par le Journal du Net (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/0102/010212upe.shtml

Créée au début de l'année dernière, Up-e vient de se déclarer en cessation de paiement. Cette start-up, basée à Valbonne, près de Nice, et employant sept personnes, proposait une plate-forme d'échanges sur Internet. Créateurs de start-up et investisseurs pouvaient se rencontrer et discuter synergie. Lancée en plein boom de l'Internet, Up-e voulait simplifier les démarches de lever de fonds en permettant, comme les First Tuesdays, aux deux parties de se rencontrer. "Cette intermédiation financière permettait de présélectionner les acteurs des deux côtés. il fallait des projets très sérieux et des investisseurs qui pouvaient nous expliquer la source de leur argent, explique Olivier Mercoli, directeur général. "Seulement, depuis quelques mois, cela se passe beaucoup moins bien. Nous avons réalisé un chiffre d'affaires faible car nous n'avons accompagné que trois levées de fonds."

Le rythme était en constante diminution depuis les mois de mars et avril 2000. Face à un marché assez sinistré, il n'était pas facile de convaincre les investisseurs. Avec une cinquantaine de sites en contrats et un peu moins de fonds d'investissement et de business angels, Up-e n'a pu dégager des revenus suffisants. Il faut dire que le modèle économique de la société reposait exclusivement sur un pourcentage oscillant entre 1 et 5% sur les levées de fonds effectuées grâce à son interméediation et/ou sur une prise de participation dans les start-up. "Il fallait non seulement que nous réussissions à signer des levées de fonds, mais il fallait aussi que les start-up réussissent pas la suite pour que ce soit valable. c'était une façon de montrer que nous croyion aux projets mais face à un marché complètement gelé, en dehors des grosses fusions, c'est mission impossible", ajoute Olivier Mercoli.

Il est vrai que l'on observe actuellement une concentration par le haut. les grosses structures s'unissent et les prises de décision ont ensuite souvent lieu au niveau européen, où se prennent les options stratégiques, ce qui exclut forcément les petites structures indépendantes des principaux investissements. "Des incubateurs et des spécialistes des levées de fonds comme Up-e, il y en a eu beaucoup mais, désormais, tous, même les plus gros, ont des difficultés, constate Olivier Mercoli. Je ne vois pas de solution à court terme. La seule option, c'est la consolidation." Up-e est toujours en quête de solution pour ne pas cesser totalement ses activités et la société souhaiterait trouver un repreneur.

[Florence Santrot, JDNet]

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