|
Télémarket voit grand et chercherait
un repreneur Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0103/010312telemarket.shtml
|
||||||||||||||||||||||||||||||
(Article
mis à jour le 10 mars 2001) Le plus ancien des cybermarchés
français, Télémarket,
créé en 1985, serait à vendre. Dans son édition
du dimanche 11 et lundi 12 mars, Le
Monde indique que le groupe Galeries Lafayette aurait confié
à la banque Deutsche Morgan Grenfell le soin de trouver un investisseur
intéressé par la reprise des activités de Télémarket.
Francis Lorentz, le PDG de e-Laser, la filiale interactive des Galeries
Lafayette, confirme dans Le Monde cette opération, en admettant chercher
"à élargir le tour de table, sans se fixer de limites".
Selon le quotidien, le dossier aurait été proposé à
plusieurs groupes, dont Casino (déjà actionnaire minoritaire
de Télémarket), qui l'auraient refusé en raison d'un
niveau de valorisation du cybermarché jugé excessif d'au moins
1 milliard de francs. La décision de céder Télémarket
correspondrait à la volonté du groupe Galeries Lafayette de
se désengager du secteur alimentaire.
La semaine dernière, Télémarket avait profité de la visite très solennelle de sa nouvelle plate-forme de Pantin (Région Parisienne), pour justement donner ses résultats concernant les activités cybermarchés. Christian Marchandise, PDG de la société, a annoncé des résultats supérieurs aux prévisions (206 millions de francs) : "Pour l'année 2000, Télémarket a réalisé un chiffre d'affaires de 212 millions de francs et nous estimons détenir 50 % de parts de marché dans notre secteur. L'objectif est de nous maintenir à ce niveau pendant les quatre ans à venir". Le cybermarché affiche donc de grandes ambitions et s'est donné les moyens de cet appétit démesuré. Grâce à sa nouvelle plate-forme de Pantin, le cybermarché compte multiplier par 2,5 le nombre de ses commandes. Télémarket dispose maintenant de 15 000 m² (12 000 sont en exploitation) dont 1260 m² en chambres froides. Le cybermarché est actuellement en train de mécaniser entièrement son entrepôt pour diminuer les temps de préparation et assurer un meilleur suivi des commandes.
Télémarket a notamment signé un accord d'exclusivité internationale avec Savoy Logistique en ce qui concerne l'aspect technique de la préparation. La société emploie à ce jour quelques 350 personnes et dispose d'une centaine de camionnettes tri-température. La mise en place de cette nouvelle plate-forme à nécessité 50 millions de francs d'investissement. A l'heure actuelle, cette surface est largement sur-exploitée, 50 000 livraisons/semaine sont possible, mais Télémarket compte devenir prestataire d'autres cybermarchands, à commencer par ceux du groupe Galerie Lafayette (BHV, Lafayette Gourmet et Monoprix). Mais des sites e-commerce appartenant à de grands groupes seraient également intéressés. Avec un rythme de progression élevé, 2,2 milliards de chiffre d'affaires prévu en 2002, Télémarket espère être rentable début 2003 au plus tard. Pour atteindre le point d'équilibre, il faut que le cybermarché livre 24 000 commandes par semaine. Sur l'année 2000, les pertes se sont montées à un peu plus de 70 millions de francs pour un excédent brut d'exploitation de 80 millions de francs. Le budget marketing de l'année dernière s'est élevé à 25 millions de francs. Télémarket a prévu d'augmenter le nombre de références de 3000 à 4500 à la fin du mois de mars et 6000 en septembre. [Florence Santrot, JDNet] |