AOL ose le service payant sur sa messagerie instantanée
Par le Journal du Net (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/0305/030515aol.shtml
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Jeudi 15 mai 2003

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Le passage au payant s'immisce partout. AOL a décidé aux Etats-Unis de facturer auprès des internautes qui ne sont pas abonnés à son offre FAI un premier service lié à sa messagerie instantanée (AIM). Cette conversion au premium s'applaique au téléchargement des interfaces décoratives (appelées "skins" ou "AIM Expressions") qui agrémentent le module de messagerie.

Depuis juillet dernier, les utilisateurs d'AIM, abonnés ou non à l'offre d'accès d'AOL, peuvent modifier l'apparence de leur module de messagerie mais aussi leurs avatars grâce, notamment, à des photos de films et de stars. AOL a institué un abonnement pour pouvoir télécharger à volonté ces "skins" : 1,95 dollar par mois ou 9,95 dollars par an.

L'introduction de ce nouveau service payant est un pas de plus pour AOL dans sa volonté de ne plus dépendre des revenus publicitaires mais aussi de contrebalancer la croissance réduite de nouveaux abonnés FAI. Cette nouvelle offre premium s'ajoute aux nombreux autres services payants du fournisseur d'accès déjà mis en place depuis plusieurs mois.

Reste que ce passage au payant représente à lui seul tout un symbole : c'est la première fois que l'un des trois leaders mondiaux de la messagerie instantanée (avec MSN et Yahoo) ose facturer un service de ce type. Jusque là, la peur de voir partir les internautes pour un service concurrent gratuit avait été plus forte que l'appât du gain.

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Cette annonce arrive quelques jours avant l'assemblée générale annuelle des actionnaires d'AOL Time Warner, qui aura lieu vendredi prochain et au cours de laquelle le nouveau PDG du groupe, Richard Parsons, sera nommé. Cette assemblée générale sera aussi l'occasion pour les actionnaires de revenir les récentes rumeurs concernant les contrats publicitaires douteux passés entre AOL et Vivendi Universal. Des contrats et qui pourraient obliger le groupe à rectifier une nouvelle fois ses comptes 2000-2002, alors même que le ministère américain de la Justice et la Commission des opérations de bourse (SEC) enquêtent sur sa comptabilité.

[Florence Santrot, JDNet]