Abdoul Ba : "En
Afrique, Internet parvient à s'installer dans des pays très pauvres"
Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0306/030626netafrique.shtml Lancer l'impression Jeudi 26 juin 2003
Abdoul Ba. Internet a émergé en Afrique au travers de projets initiés par des organisations internationales comme les Nations-Unies mais aussi grâce à l'aide apportée par des pays comme les Etats-Unis, le Canada et la France. Mais Internet reste encore au stade des balbutiements en Afrique car il est lié au niveau de développement économique des pays. La taille du parc téléphonique et de la population internautes reste faible, la principale cause étant le manque d'infrastructures de télécommunication nécessaires au développement du Web. En synthétisant, les pays les plus avancés dans le domaine du Net sont l'Afrique du Sud et les pays du Maghreb qui bénéficient de l'effet de proximité géographique avec l'Europe du Sud. En Afrique subsaharienne, le Sénégal et le Kenya se distinguent. Singulièrement, Internet parvient à s'installer dans des pays très pauvres comme le Burkina Faso ou le Burundi. En pénétrant dans ces pays, on se rend compte qu'Internet prend véritablement une dimension mondiale. Ce qui n'était pas le cas à la fin des années 90, période jusqu'à laquelle l'Afrique n'était pas concernée par le développement du Net. Quels types de services Internet se développent en Afrique ? Il y a deux populations distinctes d'utlisateurs. Il y a tout d'avord les internautes liés au pouvoir économique, au service public et aux marchés formels, qui utilisent Internet pour le commerce électronique. Par exemple, l'Internet marchand connaît un fort développement à l'Ile Maurice. L'Afrique du Sud a dépensé de son côté plus de 300 millions de dollars pour développer le commerce électronique. Ce marché représente un demi-milliard de dollars maintenant. Dans la seconde catégorie des catégories, on trouve des internautes friands d'e-mails étant donné le nombre de communautés africaines vivant dans les pays étrangers. C'est d'ailleurs pour cela que l'on assiste à un développement important des cybercafés en Afrique. Ces internautes se servent également du Web pour s'informer sur des sites d'information crédibles, car il reste encore beaucoup de médias africains sous influence étatique. Par exemple, en Mauritanie, beaucoup d'internautes consultent le site Mauritanie.net pour disposer d'informations plus indépendantes.
Comment
expliquez-vous le développement des "universités virtuelles"
en Afrique ? |
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