A la suite de l'annonce de la saisine du Conseil
de la concurrence par l'UFC - Que Choisir pour dénoncer un présumé
"abus de position dominante collective" sur le marché des
SMS, les opérateurs mobiles concernés - Orange, SFR et Bouygues
Télécom - ont réagi avec plus ou moins de pugnacité.
SFR
est monté rapidement au créneau en diffusant un communiqué
de presse dans lequel il exprime son désaccord sur les accusations
portées par UFC-Que Choisir. L'opérateur mobile du groupe
Cegetel a indiqué avoir "fait baisser le prix des Texto depuis
1999, grâce à des opérations spécifiques propres (...) 95% des abonnés
SFR paient la majorité de leurs Texto entre 0 et 0,10 euro". L'opérateur
mobile conteste également la référence "coût
réel d'un SMS = 0,02 euro" retenue par UFC - Que Choisir. "Ce
chiffre ne reflète absolument pas la réalité des coûts", estime SFR
qui a recensé cinq lignes d'investissements liés au SMS
: coûts portant sur le réseau mobile, l'informatique et la facturation,
les paramétrages techniques des terminaux compatibles, le service clients
et information-promotion clients.
De son côté, Yves Goblet, directeur marketing de Bouygues
Telecom, a indiqué à l'AFP que les accusations de l'association
de consommateurs "n'ont pas vraiment de sens". "Nous tarifons
chacun nos prix. Il n'y a pas pas de volonté de se copier les uns les
autres". Mais "il y a une tarification pour la voix et pour les SMS qui
s'équilibre", a précisé le représentant de l'opérateur mobile
filiale du groupe Bouygues.
Orange
France se montre solidaire. "Nous restons sereins devant
cette saisine", a estimé un porte-parole de l'opérateur
mobile de France Télécom, qui s'avoue toutefois surpris
par son motif, la qualification d'abus de position dominante collective
étant assez nouvelle en France. "Les forfaits SMS évolue
tous les quatre mois avec à la clé une baisse des SMS à
l'unité", affirme le représentant d'Orange. Début
2004, l'opérateur mobile compte débuter la commercialisation
d'un nouveau forfait de 300 SMS qui, selon lui, ferait descendre le coût
d'envoi d'un SMS à moins de 0,10 euro l'unité.
[Philippe Guerrier, JDNet]