L'Armée de terre,
pas si muette que ça sur Internet Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0401/040108armee.shtml Lancer l'impression Jeudi 8 janvier 2004
Sur l'ensemble des chats, 5.224 visiteurs ont été enregistrés et 1.960 questions posées (dont un tiers avaient été envoyées avant le début des chats par les internautes). Un résultat auquel le Lieutenant-Colonel Desgrees Du Lou, chef du bureau Information communication recrutement de l'armée de Terre, ne s'attendait pas. "Nous ne nous attendions pas à autant de visiteurs et d'interrogations. Contrairement à ce que nous pensions, les questions sur les salaires ont été très peu nombreuses. En fait, elles portaient plus sur le mode de vie des militaires, la culture et des aspects pratiques. De plus, les pics d'audience ont été constatés lors des chats sur la formation, notamment ceux qui concernaient les faibles niveaux d'études. Or, nous pensions que les internautes étaient plutôt des gens plus qualifiés." Le succès de l'opération "Tchat 2 : mission recrutement" avait cependant été soigneusement préparé. La première opération, réalisée en mai 2003, avait attiré environ 2.000 visiteurs alors qu'elle n'était qu'un test. Fort de cette expérience, ses promoteurs ont décidé de communiquer massivement auprès des 18-30 ans pour annoncer les chats de novembre. Une campagne d'e-mailings, diffusée en deux vagues de 20.000 contacts, et de SMS (à raison de 2.500 SMS par jour) a été effectuée sur la base de fichiers loués, composés d'étudiants et de chercheurs d'emploi. En outre, des bannières publicitaires étaient présentes sur la chaîne Star Academy de Tf1.fr, sur Keljob et Emploi.com. Du push-mailing a également été réalisé sur Keljob. Les impacts de l'opération sur le recrutement ne sont pas encore mesurables. Cela dit, le Lieutenant-Colonel Desgrees Du Lou dresse déjà un bilan positif : "Cela nous a permis d'attirer l'attention des jeunes vers les métiers sur lesquels nous avons le plus de mal à recruter, soit parce qu'ils sont méconnus (les gens ne pensent pas que l'armée a besoin d'ingénieurs architectes, par exemple), soit parce que les salaires ne sont pas concurrentiels avec le civil (c'est le cas des métiers de bouche). De plus, cette opération contribue à moderniser l'image de l'armée." Par ailleurs, les retombées ne sont pas terminées puisque les informations données à cette occasion sont encore consultées par les internautes. Les spots publicitaires ont été téléchargés plus de 4.000 fois, les retranscriptions enregistrent à date près de 19.000 pages vues et plus de 14.000 clics ont été comptabilisés sur les adresses des centres d'information et de recrutement, selon les statistiques fournies par Canalchat.
En 2004, l'armée de terre compte intensifier sa présence en ligne. Internet devrait constituer 25 % du budget recrutement dans le plan d'investissement 2004-2006, contre 10 % dans le plan précédent. Pour l'année à venir, la stratégie de communication en ligne est à l'étude avec l'agence média Carat, qui s'occupe de l'achat d'espace. Un nouveau site devrait également être mis en ligne en janvier 2005. Plus largement, chaque régiment possède aujourd'hui son site web. Quant au site du ministère de la Défense, c'est le deuxième site de défense le plus consulté au monde, derrière celui du Pentagone. [Raphaële Karayan, JDNet] |
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