3 Questions à... Seb Bishop (Espotting) : "C'est l'année de la consolidation"
Par le Journal du Net (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/dossiers/clicsdor/3qabishop.shtml
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Mercredi 14 mai 2003

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Seb Bishop, co-fondateur de Espotting, société britannique spécialisée dans les liens sponsorisés, remettait à l'occasion des Clics d'Or 2003 le prix de la meilleure campagne de marketing interactif. Son passage à Paris a été l'occasion pour le JDN de l'interroger sur l'évolution d'Espotting, en concurrence frontale avec deux géants américains : Overture et Google.

Seb Bishop remettant le prix de la "meilleure campagne de marketing interactif"

JDN. Les Clics d'Or saluent les meilleures réalisations de l'année 2002. Vous, quel bilan tirez-vous du développement d'Espotting en 2002 ?
Seb Bishop. 2002 a été une grande année pour nous. Nous avons su convaincre 15 000 annonceurs de nous faire confiance et nous nous sommes déployés dans neuf pays. En plus, Espotting est devenue une société profitable avec pas moins de 170 employés. Il est clair également que 2002 a été une véritable course avec les différents concurrents du secteur afin de prendre position en Europe. Et dans ce domaine, notre plate-forme technologique, très flexible et rapidement implémentable dans un pays, a été un grand atout.

Comment envisagez-vous 2003 ?
C'est l'année de la consolidation. Nous mettons l'accent sur les produits que nous proposons à nos clients annonceurs. Nous avons déjà développé le service baptisé "Auto Bid Management", qui permet à un annonceur de se décharger pour partie du travail de gestion des budgets et des mots-clés. Nous allons poursuivre dans cette voie afin de faciliter encore plus la gestion de campagne et d'optimiser le retour sur investissement.

La concurrence est âpre avec Google et Overture. Quel est votre point de vue ?
Notre positionnement est différent de Google et d'Overture. Ils se définissent comme des sociétés technologiques tandis que Espotting est une société de marketing et de service. Overture a choisi un positionnement frontal vis-à-vis de Google. Cette stratégie l'a amené a à racheter Fast et Altavista pour disposer de son propre trafic, en dehors de ses affiliés. Je crois que c'est une erreur et que les affiliés voient d'un mauvais oeil le fait que des prestataires puissent également être des concurrents sur l'audience. D'ailleurs, Yahoo a racheté Inktomi pour ne plus dépendre de Google. De notre côté, nous veillons à ne pas être trop dépendants des très gros affiliés en mulitpliant les partenaires et en ciblant des sites thématiques qui assureront aux annonceurs des bons taux de transformation.

[Florence Santrot, JDNet]