JDNet.
Pouvez-vous nous présenter la longue liste de sites Internet du
Groupe Flo ?
François Dapremont.
Il s'agit effectivement d'une galaxie de sites. FloPrestige
et FloCadeaux
sont deux sites marchands, lancés en 1998. Hippopotamus.fr
est un site de présentation de notre chaîne de restaurants,
le Bistro Romain ne possède en revanche pas encore de vitrine sur
le net. En ce qui concerne la branche FloRestauration, il y a un site
par restaurant, ainsi La
Coupole et Les
Grandes Marches, situés à Paris, disposent d'une visibilité
sur le Web, de la même manière que l'Excelsior
à Nancy. Nous avons voulu réaliser des sites totalement
indépendants les uns des autres pour souligner les différences.
Enfin, nous venons de mettre en ligne il y a une semaine le site FloSpectacles,
dont le but est de proposer des offres combinées d'un dîner
dans une de nos brasseries avec un spectacle, que ce soit au théâtre,
au café-théâtre, au cabaret ou à l'opéra.
Avez-vous mis en place une cellule internet commune et utilisez-vous les
mêmes prestataires pour tous ces sites ?
Chaque site correspond à des cibles de clientèles différentes
et les restaurants se positionnent sur des marchés hétérogènes.
Néanmoins, nous n'excluons pas de développer à terme
des passerelles entre les sites des restaurants et la formule FloSpectacles
puisqu'ils sont complémentaires. En ce qui concerne les personnes
qui gèrent les sites et les prestataires, le Groupe Flo n'a pas
opté pour l'uniformité. C'est conforme au mode de fonctionnement
du groupe qui a des marques très indépendantes. Chaque branche
choisit sa stratégie de développement sur Internet et les
créatifs et l'hébergement varient selon les sites. Cependant
à l'intérieur d'un même secteur, la tendance est à
la rationalisation. Par exemple, nous voulons souligner notre "Esprit
Brasserie" pour nos sites restaurants.
Vous avez une galaxie de sites mais aucune vitrine institutionnelle, est-ce
délibéré ?
En effet, nous ne pensons pas que cela ait un réel intérêt,
hormis pour la communauté financière. Nous préférons
mettre en avant nos différentes activités et développer
chacune des cibles.
Où en sont vos activités marchandes ?
Les sites FloPrestige et FloCadeaux ont été créés
à la même période et ce sont deux activités
qui commencent à être significatives en terme de chiffre
d'affaires, même si nous préférons ne pas dévoiler
les résultats précis. En ce qui concerne FloSpectacles,
nous n'avons pas fixé d'objectifs de chiffre d'affaires. Pour le
lancement, nous avons imprimé l'URL sur les 25 000 exemplaires
du catalogue Flo Spectacles. Le site présente une façon
plus moderne et évoluée de vendre notre produit. Cela nous
permet d'élargir les plages horaires et les internautes ont la
possibilité de visualiser des informations complètes concernant
les spectacles. Ce nouveau site donne une visibilité supérieure
au produit. Notre position actuellement, est de considérer que
le chiffre d'affaires généré par le site sera additionnel
mais, si cela se trouve, d'ici 12 à 24 mois, 50 % des ventes
se feront via le net...
Avez-vous
d'autres sites en préparation ?
Oui. Nous voulons étendre le nombre de sites de restaurants. Pour
2001, nous avons prévu de lancer deux à trois autres nouveaux
sites. Par exemple, sont prévus des sites pour la grande brasserie
Bofinger et pour la brasserie Flo. A l'image de notre collection de restaurants,
nous sommes en train de créer une collection de sites.
A combien se monte le budget internet pour
le Groupe Flo ?
Nous avons investi 50 à 70 000 francs par site vitrine. Pour
un site sécurisé, c'est-à-dire pour nos trois sites
marchands, il faut compter 100 000 francs. Faites le calcul.
Quelles sont vos stratégies de communication
en ce qui concerne les différents sites ?
Nous misons avant tout sur le référencement et sur la communication
sur nos supports. Les URL sont inscrites sur toutes les cartes, sur les
menus, les PLV, les cartes de visites et les catalogues. Cela a donné
déjà des résultats puisque le site de notre restaurant
moderne, Les Grandes Marches, enregistre plus de 100 connexions par mois
alors qu'il est relativement récent. En ce qui concerne de la publicité
online, nous sommes en train d'examiner les différentes possibilités.
Nous avons reçu des propositions de sites de forte audience et
de cityguides mais notre stratégie n'est pas encore clairement
définie. De toutes façons, les départements marketing
de chaque branche gèrent la communication des sites de manière
indépendante.
Quels sont vos principaux projets pour cette année ?
Le projet qui m'intéresse actuellement concerne la réservation
en ligne de tables de restaurants. Nous avons une clientèle internaute
et étrangère qui est tout à fait susceptible de vouloir
réserver en ligne. C'est pourquoi nous sommes en contact avec une
société anglaise, Book2eat,
qui nous propose de faire partie d'une liste de restaurant à Paris.
Le site, encore en préparation, permettra de faire de la réservation
online en direct. En Grande-Bretagne, le site existe déjà
et a été référencé par les sites du
Financial Times, de Virgin
et d'Orange, ce qui
lui permet de bénéficier d'une large audience. La future
version française devrait se décliner de la même manière.
C'est un projet qui nous intéresse et que nous allons étudier
de près.
Qu'est-ce
que vous préférez sur Internet ?
C'est une véritable encyclopédie vivante. Chaque fois que
j'ai une question, j'ai tendance à aller chercher une réponse
sur le web.
Qu'est-ce que vous détestez sur Internet ?
Il y a pléthore de sites dans tous les sens. C'est une véritable
jungle où il est difficile de distinguer les sites intéressants
des autres.
Quels sont vos sites préférés ?
Le site d'Henri
Chapier, le site des frères
Troisgros et le service de réservation de la FNAC.