JDNet.
Comment comptez-vous réorganiser Vitaminic en France ?
Gianluca Dettori.
Nous n'avons pas encore établi l'oganisation définitive.
Nous n'avons réglé que des détails à propos
des synergies : par exemple, l'équipe de Vitaminic France va rejoindre
de FranceMP3.com dans ses locaux. Nous comptons développer en France
nos activités BtoB et BtoC. Nous venons de publier un catalogue
commun Vitaminic-PeopleSound. Nous avons également développé
une technologie prometteuse pour établir des ponts avec les maisons
de disques et éventuellement trouver des artistes prometteurs.
Quelle
marque ombrelle voulez-vous garder pour votre développement en
France ?
Vitaminic n'est pas réellement impliqué dans le BtoC. L'impact
de nos services est plutôt à trouver dans le BtoB. Ce qui
veut dire que nous ne voulons pas réellement investir sur une marque
précise auprès du grand public, que ce soit PeopleSound
ou Vitaminic. Nous comptons garder ces marques mais sans y dédier
des dépenses marketing. Le marché de la musique en ligne
en Europe est trop restreint pour le moment.
Dans
quelle mesure la France est-il un marché clé pour Vitaminic
?
Les
quatre marchés clés pour nous sont la Grande-Bretagne, la
France, l'Italie et l'Espagne, et nous allons y développer des
activités BtoB. Nous disposons du plus grand site de distribution
en ligne en Europe avec un marché potentiel de consommateurs très
important. Mais le problème est que la demande "professionnelle"
n'est pas encore au rendez-vous. Je dirais plutôt qu'il existe une
demande mais que les internautes se tournent actuellement davantage vers
des sites de musique pirates.
Vous
avez lancé en janvier 2001 le service "Vitaminic Music Club",
qui est un service d'abonnement payant. C'est un service qui marche ?
Le nombre de clients
est faible mais nous développons des formules pour intéresser
les entreprises, telles que des solutions "pack d'abonnement" : les sociétés
peuvent proposer des abonnements gratuits à leurs clients ou à
leurs salariés.
Estimez-vous
que c'est dans les activités BtoB que Vitaminic trouvera une source
de profits plus importante ?
La rentabilité des activités
BtoB interviendra plus rapidement que des services destinés directement
au grand public. C'est tout ce que je peux dire actuellement.
A
moyen terme, Vitaminic peut-il rester un acteur européen indépendant
de la musique en ligne ?
Pour l'instant, nos
affaires marchent bien. Nous sommes bien soutenus financièrement
et nous pensons qu'il existe encore une marge de croissance en restant
indépendants. Nous comptons atteindre l'équilibre l'année
prochaine.
Comptez-vous
lancer de nouvelles opérations de croissance externe après
PeopleSound ?
Non. La priorité
pour nous est d'organiser l'ensemble Vitaminic et d'intégrer les
différentes entités dans le groupe.
Vivendi
Universal vient de finaliser le rachat de MP3.com aux Etats-Unis. Etiez-vous
candidat à cette reprise ?
Non, c'était
impossible. Nous avons une stratégie différente aux Etats-Unis.
C'est un grand marché mais encombré et qui comprend des
acteurs trop puissants financièrement. Nous y avons signé
des accords avec BMG, Universal Music et acquis la base de données
IUMA Inc [NDLR, Internet Underground Music Archive, une communauté
américaine d'artistes pionnière sur Internet]. Nous regardons
les sociétés américaines qui se développent
autour des technologies liées à la distribution numérique
de musique en ligne.
Pour
revenir à l'Europe, quels freins rencontrez-vous à la mise
en place d'un service attractif pour le grand public ?
Tout
d'abord, le catalogue. Certes, nous avons une grande base d'artistes qui
proviennent essentiellement de labels indépendants. Mais nous aimerions
bien proposer une partie des catalogues des majors en abonnement. Vitaminic
n'a pas de relations houleuses avec les "majors" m ais aucun
site de musique n'a accès à leurs catalogues en général.
Les grandes maisons de disques ont tendance à ralentir les procédures
si elles ne décident pas de lancer carrément leurs propres
services en ligne. De plus, le nombre d'internautes qui acceptent d'acheter
de la musique en prenant un abonnement en ligne est faible actuellement.
Nous allons lancer le mois prochain une initiative permettant de développer
cette offre, qui devrait montrer son efficacité.
Que
pensez-vous de PressPlay ou MusicNet, deux projets de distribution de
musique en ligne dans lesquels les majors sont directement impliquées
?
Tout d'abord, il faut comprendre que les majors
ne rencontrent pas les mêmes problèmes que nous. Elles disposent
d'un contenu qu'elles doivent adapter à une distribution numérique
avec les droits associé et à son juste prix. Nous suivrons
le lancement de ses services à l'automne. Ces initiatives peuvent
être une bonne chose pour la marché : si l'offre catalogue
se diversifie, cela déclenchera peut-être un engoûment
chez les consommateurs.
Considérez-vous
que ces deux plate-formes sont des concurrents de Vitaminic ou des partenaires
potentiels?
Dans
le domaine du BtoB, je les considère comme des concurrents. Ces
deux plate-formes ont pour mission de proposer des solutions de diffusion
de musique en ligne. En revanche, le fait qu'elles délivrent des
licences d'exploitation d'une partie de leur catalogue est positif pour
nous. Nous n'avons pas encore déterminé avec quelle plate-forme
nous allons établir un partenariat privilégié.
Le
chanteur Peter Gabriel, propriétaire d'un label, vient de lancer
son propre service de téléchargement de musique en ligne.
Que pensez-vous de cette initiative ?
C'est génial. Peter Gabriel a toujours été est un
réel visionnaire dans le monde de la musique et des nouvelles technologies.
Il a toujours proposé des idées novatrices pour développer
la notoriété d'un artiste et ses liens avec les fans via
Internet. Nous travaillons avec des milliers de labels indépendants
et Vitaminic adorerait travailler avec lui!
Vitaminic.com en bref
Date
de création
|
Avril
1999
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Structure
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Vitaminic
SpA est cotée au Nuovo Mercato de la Bourse de Milan (Italie) depuis
le 12 octobre 2000
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Effectif
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100
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Réseau
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Italie,
Grande-Bretagne, Allemagne, France (depuis octobre 1999), Espagne,
Pays-Bas, Suède, Danemark, Irlande et Etats-Unis
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Catalogue
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300.000
titres d'environ 70.000 artistes
(chiffres juillet 2001)
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Partenariats
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Marketing
:
- Fila Italie (distribution de contenus musicaux associés à différents
sports)
- Wanadoo.fr et Voila.fr (France Télécom)
-Renault Italie
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Technologie
:
- Nokia Networks Italie, (développement d'applications musicales
la diffusion sur les réseaux de téléphonie mobile)
- Partenariat Universal Music Group (téléchargements au format Bluematter)
- Wind (3ème opérateur de téléphones mobiles GPRS en Italie) : un
accord Web, WAP et GPRS
-MyAlert.com (SMS)
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