Système basé sur des marqueurs réagissant aux radiofréquences de lecteurs appropriés, la technologie des tags RFID répond aux problématiques de traçabilité de produits, notamment le suivi de livraison. Mais un manque de normalisation se fait sentir. Décryptage. (Mercredi 30 avril 2003)
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Tags RFID : définition ?
Technologie d'identification utilisant la communication par fréquence radio. Les
tags (marqueurs) RFID correspondent à un couple puce / antenne, apposé
sur un produit - ou un ensemble de produits. Ils permettent l'identification à
distance, grâce à un lecteur qui capte les informations contenues
dans la puce (un numéro de série, une description sommaire ou un
numéro de lot par exemple). A la différence des codes barres, les
tags RFID ne nécessitent pas que le lecteur soit approché du produit
pour que l'identification s'opère.
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Comment cela fonctionne-t-il ? Les tags peuvent
être de deux types : actif ou passif. Les tags actifs
contiennent une batterie interne qui permet à la
puce d'être alimentée et de diffuser un signal
à destination du lecteur. A l'inverse, les tags
passifs n'ont pas de batterie, c'est le signal électromagnétique
du lecteur qui active le tag et lui permet de fonctionner
- en y induisant un courant.
Une autre distinction peut être faite entre les tags inscriptibles et les
tags uniquement lisibles. Les premiers peuvent recevoir de nouvelles informations
en cours de route alors que les seconds ne peuvent que délivrer celles
qu'ils renferment.
Pour communiquer, tag et lecteur doivent être sur la même fréquence
mais, comme pour un poste de radio, celle-ci s'étale sur un spectre allant
des basses aux très hautes fréquences. On trouve pour la technologie
RFID les fréquences à 125 KHz (basses), 13,56 MHz (hautes) et 850
MHz (ultra-hautes, dites UHF).
> Quelles
applications pour les tags RFID ?
Les applications sont très nombreuses. Dans le
domaine de la logistique industrielle tout d'abord, pour
suivre les biens - containers, palettes, lots - entre
différentes sociétés ou à
l'intérieur d'une usine ou d'un entrepôt.
Dans la sécurité ensuite, pour l'identification
des hommes (contrôle d'accès) ou des marchandises (lutte
contre la contrefaçon). Mais aussi dans divers secteurs
de la vie courante comme la perception des péages, le
paiement des entrées dans un parc de loisirs...
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Quels obstacles actuels au déploiement de masse
?
Aujourd'hui, les tags RFID souffrent de plusieurs maux. Leur prix tout d'abord.
Alors qu'une étiquette code barre ne coûte que quelques centimes
d'euro, les tags RFID reviennent, eux, à plusieurs dizaines de centimes
voire à plusieurs dizaines d'euros selon les performances requises. Sans
compter le lecteur proprement dit qui peut atteindre le millier d'euros.
Autre obstacle, la compatibilité des systèmes entre eux. Si deux
entreprises n'ont pas le même fournisseur RFID, leurs systèmes ne
pourront communiquer, ce qui limite les applications au cercle restreint de l'entreprise
elle-même. Malgré quelques standards internationaux qui commencent
à voir le jour, dans des domaines très pointus comme le transport
des animaux, la normalisation tarde à arriver, ce qui limite pour le moment
considérablement la diffusion de ces technologies qui contiennent cependant
en elles un énorme potentiel de développement.