Sécurité
Quand des étudiants font progresser la sécurité
Pirater une carte à puce avec une lampe et protéger une adresse IP d'un déni de service: deux démonstrations réalisées par des étudiants américains. (Jeudi 15 mai 2003)
     
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Deux exemples récents viennent illustrer l'apport de la population étudiante aux progrès de la sécurité informatique. Plus particulièrement, ces initiatives relatées par notre confrère News.com concernent les attaques en déni de service et le piratage de données.

Pirater une carte à puce avec une lampe !
Un étudiant de l'université de Princeton (New Jersey) a exposé, lors d'un symposium sur la sécurité organisé par l'IEEE, une méthode plutôt originale de piratage d'une carte à puce. La méthode concerne les machines virtuelles Java ou .Net utilisées par certaines de ces cartes.

Ces machines sont susceptibles d'être altérées par la chaleur et les radiations d'une simple lampe et donc de prêter le flanc à l'introduction d'un code externe, dans une partie de leur mémoire appelée "sandbox" - littéralement bac à sable - dans laquelle normalement aucun programme ne peut être modifié ni aucune donnée extraite.

En injectant dans plus de 60% de cet espace mémoire son propre code, l'étudiant parvient sept fois sur dix à dérouter l'adresse de redirection initialement prévue, donc à faire s'exécuter n'importe quel autre programme de son choix. Le vol de données confidentielles est alors à sa portée.

Mieux lutter contre les dénis de service
A l'inverse, un étudiant de l'université Carnegie Mellon, à Pittsburgh, a exposé lors de ce même symposium une méthode de protection des réseaux contre les attaques en déni de service, lorsque celles-ci consistent à surmerger (spoofing) une adresse IP. En se servant d'une variable stockée dans un espace mémoire très rarement utilisé - le champ d'identification 16 bits du protocole IP - on peut identifier la provenance des données sur le réseau et donc décider de les accepter ou de les refuser, en fonction de leur origine géographique par exemple.

Preuve a été faite par cet étudiant que, même confrontée à un trafic 170 fois supérieur à la normale, une adresse IP bénéficiant de cette méthode de protection résistait à l'attaque.

Une découverte qui risque d'intéresser de très près un certain nombre de fournisseur d'accès Internet. Si seulement 30% d'entre eux venaient à modifier leur architecture en en tenant compte, la lutte contre les attaques en déni de service pourrait faire un grand pas.

[Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions]
 
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