Infrastructure/Chantiers
Panorama 2003 des outils d'EAI (7): WebSphere Business Integration au crible
La version 4.2 de l'offre d'intégration d'IBM apporte des réponses sur la convergence entre l'offre issue du rachat de Crossworlds et l'ex-Wesphere MQSeries Integrator. Examen approfondi avec Dreamsoft. (Lundi 19 mai 2003)
     

Dossier réalisé en partenariat avec Dreamsoft

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Le panorama 2003
Introduction

Origine et évolution de la solution
Si dans le domaine de l'EAI, l'on oppose souvent les "pure players" aux "acteurs généralistes", un autre clivage s'impose aussi: ceux qui ont élaboré leurs offres via des acquisitions et ceux qui s'en sont tenus pour l'essentiel à leur propre R&D. Dans ce clivage, IBM relève clairement à la première catégorie d'acteurs. Après avoir racheté le pure player Crossworlds en octobre 2001, Big Blue a également mis la main en septembre 2002 sur Holosofx, un éditeur spécialiste du Business Process Management. Ces acquisitions, et en premier lieu celle de Crossworlds, ont longtemps donné l'impression qu'IBM disposait de deux offres d'EAI : l'une architecturée autour de WebSphere MQ Integrator, l'autre autour de Crossworlds. D'où une question en suspens: ces offres fusionneront-elles un jour ? Quelle forme prendra cette convergence ? Les réponses nous arrivent aujourd'hui avec la version 4.2 de l'offre d'intégration, désormais placée sous la marque "WebSphere Business Integration".

Principes et structure de l'offre

Le principe de la solution
Si IBM parle désormais de la solution WebSphere Business Integration, un rapide examen de la structuration technique de l'offre montre que cette offre comprend toujours deux serveurs d'intégration: WebSphere Interchange Server (ex-Crossworlds Interchange Server) et WebSphere MQ Integrator Broker (ex-MQSeries Integrator). Le rapprochement des offres emprunte en fait d'autres voies que celle de la fusion des deux moteurs. En l'occurrence, IBM a choisi de fédérer les deux offres en leur faisant partager les mêmes outils de développement et d'administration ainsi que les mêmes adaptateurs. Question légitime: comment IBM justifie la cohabitation de deux moteurs d'intégration ? La réponse est aujourd'hui très claire. Les représentants d'IBM estiment que les projets EAI entrent dans deux grandes catégories bien distinctes: les projets d'intégration par les données et les projets d'intégration par les processus. Dans la logique de Big Blue, ces deux types d'intégration renvoient à des contraintes bien différentes qui justifient le maintien de deux moteurs d'intégration. Ou plutôt de trois moteurs, puisque l'exécution du workflow appelle lui aussi un moteur spécifique.
Les composants d'exécution
WebSphere Interchange Server
Anciennement nommé Crossworlds Interchange Server, ce serveur d'intégration est exploité dans le contexte d'une approche top-down, centrée donc sur l'intégration par les processus.
WebSphere MQ Integrator Broker
Anciennement nommé MQSeries Integrator, ce moteur prend en charge la logique d'intégration par les données.
WebSphere MQ Workflow
Comme son nom l'indique, ce moteur exécute la logique des processus qui incluent potentiellement des activités humaines.
Les composants de conception
WebSphere Studio Workbench
Environnement principal de l'offre, fondé sur Eclipse, il ouvre accès à des perspectives qui diffèrent en fonction du moteur d'intégration utilisé. Les outils incontournables sont là pour mettre en correspondance les modèles de données, spécialiser les flux techniques et mener des tests. En quelque sorte, ces perspectives à l'offre d'EAI ce que WSAD (Webpshere Studio Application Development) est au serveur d'applications.
WebSphere Business Integration Modeler
Véritable outil dédié de BPM, le modeler permet de modéliser mais aussi de simuler les processus. Deux précisions. Primo, les processus élaborés ici seront ensuite exécutés par WebSphere MQ Workflow et/ou WebSphere Interchange Server. Secundo, ce Modeler n'est pas livré " en standard " avec le moteur d'intégration, il s'agit d'un produit à part entière qui sera donc acquis distinctement.
Les composants de connexion et de spécialisation
WebSphere Business Integration Adapters
Sans surprise, la bibliothèque d'adaptateurs est suffisamment riche pour couvrir la très grande majorité des besoins : connexions aux ERP, aux SGBDR et à des ressources plus techniques (moniteurs transactionnels par exemple), etc.
WebSphere Business Integration Collaborations
Les collaborations regroupent des dictionnaires, des règles et des modèles de processus spécifiquement conçus pour des univers métier (télécom, distribution, assurance…). Elles correspondent à des packages verticaux ou horizontaux qui accélèrent le paramétrage de la plate-forme.
Les composants d'administration
Les composants d'administration La palette des outils est classique mais complète et accessible en mode Web, qu'il s'agisse de superviser les processus ou les flux techniques (par exemple pour identifier des erreurs et pour rejouer des interactions) ou encore de contrôler à distance les composants d'intégration.
Notons la présence d'un outil de BAM (Business Activity Monitor), WebSphere Business Integration Monitor qui permet de disposer de tableaux de bord pour suivre en temps réel l'état des processus et relever des indicateurs de performance.

L'avis de l'expert
(Mariano Boni, directeur technique de Dreamsoft)

Surprenant de prime abord, le maintien de deux moteurs d'intégration au sein de l'offre WebSphere Business Integration choque beaucoup moins au regard de la cohérence globale de la plate-forme (un environnement de développement unique, une bibliothèque d'adaptateurs commune). En outre, la dissociation qu'établit IBM entre les projets d'intégration par les données et les projets d'intégration par les processus nous semble plutôt en phase avec la réalité du marché. Bref, le fait de proposer deux serveurs d'intégration est ouvertement et pleinement assumé par IBM. Rappelons d'ailleurs que cette configuration de la plate-forme IBM n'est pas une exception dans le paysage de l'EAI puisque une grande partie des offres embarquent bel et bien de façon plus ou moins affichée deux, voire trois moteurs d'exécution (pour les données, pour les processus et pour le workflow). Ce qui nous chagrine davantage ici, c'est le caractère exclusif que présentent ces choix pour les utilisateurs. En effet, un client qui aura largement investi autour du moteur WebSphere MQ Integrator Broker ne peut pas pour le moment, même par un procédé de reverse ingeneering plus ou moins automatisé, récupérer des éléments de ses projets pour nourrir l'outil de BPM et évoluer vers une approche top-down. Et pour cause : WebSphere MQ Integrator Broker n'a pas été conçu dans cette perspective ; il répond avant tout à un besoin de garantir de hautes performances dans un contexte d'intégration par les données.

En résumé
Points forts
Un modeleur de processus réellement accessible à des fonctionnels
Des adaptateurs indépendants du moteur d'intégration
Des packages verticaux (les collaborations) riches
Point faibles
Le BPM pour l'heure hors de portée d'une approche bottom-up dans le cas où l'on exploite WebSphere MQ Integrator Broker
Un packaging de l'offre (et donc une lisibilité de la solution) qui gagnerait à être simplifié )
[Rédaction, JDNet]
 
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