Fort d'un système d'exploitation
composé de mainframe et de d'applications
client/serveur (Visual Basic et NatStar), le Centre des
technologies de l'information (CTI) de l'État de Genève
décide à partir de 1999 de se doter d'une
architecture adaptée aux besoins de ses nouveaux
développements, autour du Web notamment. La vocation
du CTI ? Il gère les problématiques informatiques
de l'ensemble des services administratifs de l'Etat de
Genève, de la police en passant par l'administration fiscale.
"Nous avons d'emblée retenu le langage Java qui, à la
différence des technologies Microsoft, présente pour principal
avantage d'être indépendant de la machine et du système
d'exploitation sous-jacents", indique Roland Burgniard,
responsable technique du développement au CTI. Mené courant
2000, l'appel d'offres lancé dans la foulée se
conclut par le choix du serveur d'applications de Borland
(Borland Enterprise Server) - au détriment des offres
de BEA, d'IBM et d'Oracle. "Avec BEA, Borland était le
seul à remplir nos tests de conformité. Il intégrait également
des composants de gestion multibase (XA) que les autres
ne supportaient pas à l'époque."
La
mise au point d'une infrastructure standard interne
Quelques six
mois-homme sont nécessaires au CTI pour déployer
ce socle technique - qui, notons le, intègre
également l'environnement de développement
Java du même éditeur (Borland JBuilder).
Un travail qui s'accompagne de la définition
d'une infrastructure commune à l'ensemble des
projets adossés aux recommandations d'architecture
du projet Open Source Struts
(Apache Jakarta). Objectif de cette couche: formaliser
la façon de décrire certains services
(structure, gestion des paramètres, etc.) faisant
cruellement défaut à Java et J2EE, tels
que les fonctions d'impression, le traitements par lots
(batch) ou encore les interfaces LDAP.
"Grâce à cela, nous sommes capables
en cas de besoin de regénérer une application
en répondant aux spécifications d'un autre
serveur d'applications (autour des EJB notamment), complète
Roland Burgniard. Ce travail préalable permet
également à nos ingénieurs de se
concentrer avant tout sur la programmation d'applications
Java, ce qui n'était pas le cas précédemment
(sous Cobol par exemple). Il est clair que le retour
sur investissement d'une telle stratégie doit
s'envisager à long terme."
La refonte
des systèmes de l'administration fiscale
Les premiers
projets du CTI autour de Java ? Ils couvrent d'abord
la refonte du système de l'administration fiscale
de l'État de Genève. En production depuis mars 2002
dans sa nouvelle version, la solution en question qui
tourne sous UNIX (Solaris) et exploite une base Oracle
cible notamment la gestion des données relatives
aux contribuables, le calcul des déclarations,
ainsi que l'ensemble des tâches de suivi des perceptions.
Un chantier auquel est venu d'ajouter plus récemment
la remise à plat des outils de l'Office cantonal
de la population.
Tirant partie des fonctions
Corba du serveur de Borland pour s'intégrer à
divers clients ou logiciels tiers (Windows notamment),
CTI découpe pour l'heure ses applications par
serveur en fonction des services administratifs visés.
"Nous essayons de partager les ressources en vue
de rationaliser au mieux l'utilisation des machines",
conclut Roland Burgniard.
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