Lors d'un train d'annonces
dont le constructeur a le secret, Sun vient de révéler
le renforcement de son partenariat avec Oracle et Red
Hat ainsi que la sortie de nouveaux serveurs, le tout
pour contrecarrer ses concurrents sur le terrain des serveurs
d'entrée de gamme, notamment IBM ou Dell, ce dernier
ayant procédé début avril au même
type d'annonces (lire article).
Noces
de porcelaine avec Oracle et nouveaux serveurs d'entrée
de gamme Cela fait maintenant
vingt ans que la collaboration avec Oracle est officielle,
ce qui équivaut à des noces de porcelaine.
En réaffirmant la très bonne santé
de cette alliance stratégique, Sun en a profité
pour annoncer que les solutions Oracle pourraient désormais
"tourner" sur tout type de serveur Sun, quel
que soit le système d'exploitation utilisé
: Solaris x86, Solaris Sparc ou Linux.
Les
représentants des deux sociétés ont
par ailleurs exprimé leur volonté d'intégrer
la suite bureautique de Sun - StarOffice - avec la suite
collaborative d'Oracle. Dans la foulée, Sun a annoncé
la sortie de deux serveurs d'entrée de gamme :
le Sun Fire V60x et le V65x, accessibles respectivement
à 2460 et 2 650 dollars et tournant avec un ou
deux processeurs Intel Pentium Xeon.
"Le fait de communiquer sur le renforcement de notre
alliance stratégique avec Oracle permet de rassurer
notre panel de clients en leur disant que nous sommes
présents sur l'ensemble de la gamme, depuis les
serveurs d'entrée de gamme - sur lesquels les applications
Oracle tournent très bien - jusqu'aux serveurs
haut de gamme", précise Laurent Chaumereuil,
chef de produit pour les serveurs de groupe chez Sun.
Sun
et Red Hat : enfin ! Le constructeur
a par ailleurs officialisé son partenariat avec
Red Hat, éditeur américain de distributions
Linux. Pour tous ses systèmes Intel x86, Sun distribuera
les différentes versions de Red Hat Enterprise
Linux : AS (haut de gamme), ES (milieu de gamme)
et WS (entrée de gamme). En contrepartie, Red Hat
embarquera la machine virtuelle Java de Sun dans Red Hat
Enterprise Linux.
Il est à noter que cette alliance intervient après
que les plus proches concurrents de Sun - IBM, Dell et
HP - l'ont eux-mêmes récemment conclue. Une
alliance qui intervient également alors que Sun
a annoncé l'abandon
de sa propre distribution - Sun Linux 5.0, basée
sur Red Hat - en mars dernier.
Mais le mot "abandon"
est contesté par Laurent Chaumereuil qui préfère
expliquer l'arrêt de cette distribution par le caractère
stratégique du projet Orion, projet visant à
faire converger l'ensemble des offres logicielles de Sun
vers un même système logiciel intégré. De plus,
la demande des clients du constructeur a fait pencher
la balance vers une des distributions Linux majeures,
Red Hat étant le leader du marché des serveurs
Linux.