En avril, ZapThink, institut
américain spécialisé dans les technologies
adossées au langage XML, publiait une étude
tablant sur l'effondrement du marché des solutions
d'intégration d'applications d'entreprise traditionnelles
(EAI) au profit des outils de gestion de processus orientés
services... et Web Services (voir l'article).
Dans une récente note, le cabinet poursuit cette
réflexion. Il affirme notamment que les Web Services,
grâce à leur souplesse et leur grande facilité
d'exploitation, obligeront à terme les SSII à
faire évoluer profondément leurs prestations
dans le domaine de l'orchestration d'applications. D'un
modèle basé en premier lieu sur le développement
d'infrastructures de connexion spécifiques, elles
pourraient évoluer vers la mise en oeuvre de démarches
de conseil visant beaucoup plus à optimiser les
processus métier en tant que tels.
Une
évolution à plus long terme...
"Cette vision
n'est pas entièrement fausse, reconnaît
Michaël Tartar, consultant chez BearingPoint.
Quand l'édifice des standards XML sera achevé,
ce qui est encore loin d'être effectif (au niveau
de la description des contenus métier notamment),
il est clair que l'assemblage de services devrait être
grandement simplifié. Reste qu'il sera toujours
nécessaire de coder et d'implémenter ces
services. Et sur ce point, les développements
spécifiques seront toujours des points de passage
obligés, notamment dans le cas de services très
spécialisés - tels que des fonctions de
cotation de matériel par exemple."
Web Services :
l'impact sur le matériel
Selon les dernières estimations de l'institut
IDC, la montée en puissance des Web Services entraînera
une croissance du marché des solutions hardware
à hauteur de 4,3 milliards de dollars d'ici 2007,
contre 3,4 milliards de dollars pour celui des
solutions logicielles.
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Au delà des standards
issus des Web Services, force est de constater en outre
que l'infrastructure des plates-formes d'intégration
de nouvelle génération demeure inchangée:
du serveur d'intégration au moteur de règles
de routage en passant par les environnements de modélisation
et d'exécution de processus (applicatif ou métier).
Des éléments qui nécessiteront eux-aussi
encore des compétences ainsi qu'un paramétrage
particulier en fonction de la problématique technique
de l'entreprise.
Une vision
sujette à caution ?
"Je m'interroge sur
le bien-fondé des avis émis par un cabinet mono-thématique,
créé sur la vague des technologies XML et des Web Services,
pointe de son côté Cyril Dhenin, directeur
de la veille chez Dreamsoft. Ce positionnement le conduit
à se placer naturellement comme avocat de la technologie
dont il a choisi de faire son modèle économique".
Il conclut : "le caractère simpliste des avis
émis par ZapThink n'aide pas à comprendre comment réellement
tirer parti de ces nouvelles solutions et à quelles conditions.
Ce genre de discours prépare inévitablement des lendemains
qui déchantent...".
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