Article
mis à jour le 4 juin 2003
Prestataire de services spécialisé dans
les outils d'infrastructure, JBoss Group a dévoilé
en fin de semaine dernière la version 4.0 de son
serveur d'applications (JBoss). Une solution qui vise
à offrir une alternative Open Source aux plates-formes
J2EE propriétaires, telles que WebLogic (BEA),
WebSphere (IBM) ou encore Sun One (Sun).
La principale évolution de cette édition ?
Dans leur communiqué, les responsables du JBoss
Group mettent principalement en avant la mise en oeuvre
d'une nouvelle méthode de programmation. Basée
sur le modèle AOP (pour Aspect Oriented Programming),
elle serait conçue pour faciliter l'exploitation
de services J2EE, tels que la gestion de caches ou de
transactions.
Mais dans la foulée de cette annonce, Sun a indiqué
que le JBoss Group utilisait de façon non-justifiée
le terme J2EE. Principal argument mis en avant : l'éditeur
n'aurait pas suivi les tests de normalisation proposés
dans ce domaine par la firme de Palo Alto (JCP). Les enseignements
à tirer de ce coup de théâtre pourraient être
nombreux.
J2EE
présente de nombreuses limites
"Nous espérons
recevoir officiellement cette certification assez rapidement,
notamment en vue de confirmer notre stratégie
Open Source autour de la technologie Java", souligne
Marc Fleury, président fondateur de JBoss Group,
en réaction aux propos tenus par Sun. "Ce
travail demeure néanmoins long et coûteux
au regard du résultat escompté. Force
est de constater, en effet, que beaucoup de fonctions
présentes dans J2EE restent finalement assez
rarement exploitées."
A l'inverse, certains services techniques essentiels
manqueraient cruellement au célèbre standard de Sun.
"Parmi eux, on compte par exemple les dispositifs
d'impression de contenus, le traitements par lots (batch)
ou encore l'interfaçage avec les annuaires de
type LDAP (pour Lightweight Directory Access Protocol)",
expliquait récemment dans nos colonnes Roland
Burgniard, responsable technique du développement au
Centre des technologies de l'information (CTI) de l'État
de Genève (voir l'article).
Face à cette double problématique, JBoss
Group se voit obligé, comme la plupart des fournisseurs
de serveurs d'applications d'ailleurs, d'élaborer
des spécifications Java complémentaires.
Une politique produit qui, au final, le conduit à
afficher un applicatif dont seulement 20% du code source
est réellement fidèle à J2EE.
Un standard
qui reste largement reconnu
Le retour d'expérience
de JBoss Group met en valeur les nombreux obstacles
à surmonter avant d'obtenir le label de Sun.
Un parcours qui explique sans doute pourquoi le nombre
d'acteurs autorisés à diffuser des licences
J2EE se limite pour l'heure à moins d'une trentaine
(voir la liste).
Le lancement de JBoss 4.0
intervient alors qu'IBM prépare la sortie d'une
nouvelle version de sa solution d'intégration
(WebSphere Business Integration), avec pour objectif
central de la rendre conforme à J2EE. "L'avantage
de cette technologie est d'offrir un modèle de
programmation cohérent en s'appuyant sur un environnement
unique", précise notamment Big Blue pour
justifier ce choix (dixit InfoWorld)... A chaque éditeur
J2EE, sa conception.
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