Infrastructure/Chantiers
Les impacts techniques du passage aux normes comptables IAS
Avec comme échéance janvier 2004, les chantiers autour d'IAS concernent l'ensemble des sociétés cotées en bourse. Tour d'horizon des implications sur le SI.  (Vendredi 6 juin 2003)
     
Sur le Web
IASB
Selon un règlement voté en juin 2002 par le parlement à Strasbourg, les sociétés européennes cotées en bourse seront tenues de publier leurs résultats consolidés conformément aux normes comptables IAS (International Accounting Standards), et ceci à compter de l'exercice 2005. Cet alignement recouvre un double objectif : rendre plus transparent les publications financières en vue de lutter contre les éventuelles irrégularités des entreprises d'une part, faciliter le travail de comparaison effectué par les investisseurs d'autre part.

Afin d'établir des comptes IAS comparables à partir de 2005, cette mise à niveau devra entrer en production impérativement un an auparavant, c'est-à-dire à partir du 1er janvier 2004. En France, ce chantier concerne 1 500 groupes, sans compter leurs filiales. Si certains d'entre-eux, parmi les plus importants (Renault par exemple), ont d'ores et déjà amorcé des projets de migration, la plupart débuteraient tout juste une première réflexion.

Un changement profond de culture
Elaborées sous l'égide du consortium britannique IASB, les spécifications IAS, également appelées IFSR (International Financial Reporting Standards), visent à standardiser la manière de décrire un compte consolidé. Elles recommandent notamment la présence de certains éléments dans des conditions bien particulières. Au programme : les flux de trésorerie ainsi que la répartition des résultats par activité (par secteurs et zones géographiques)... Le tout classiquement réévalué chaque trimestre.

Les principales évolutions engendrées par IAS touchent donc aux exigences de reporting financier. Mais aussi et surtout à la façon de concevoir la comptabilité en tant que telle. "Basée sur la juste valeur (valeur à un instant T de la société sur le marché financier), la logique d'IAS est bien différente de celle mise en oeuvre jusqu'ici en France en matière de comptabilité. C'est une révolution", précise t-on chez Sopra.

Plusieurs stratégies de migration sont possibles
"Aux côtés de la chaîne opérationnelle et des processus métier [financiers, comptables, juridiques, etc.], le passage à IAS impacte à la fois les systèmes de gestion et les outils de consolidation", commente Vincent Privez, directeur de missions et responsable d'offres chez Unilog, tout en distinguant deux stratégies de migration possibles. La première passerait par le déploiement d'une nouvelle infrastructure en parallèle des entités ou des systèmes comptables existants. Présentant pour avantage de cloisonner précisément la problématique, elle n'en resterait pas moins contraignante (double saisie, etc.) tout en rendant difficile les comparaisons.

Le report des normes 32 et 39
Le commissaire européen au marché extérieur, Frits Bolkestein, vient de décider de reporter l'adoption de certaines normes IAS (32 et 39) touchant au principe de juste valeur. Cette annonce fait suite à une levée de boucliers des grandes banques européennes, pour lesquelles une évaluation des actifs et passifs au prix instantané du marché pourrait se révéler néfaste en engendrant une volatilité importante des comptes de résultats.
Quant à la seconde, elle consisterait à agrémenter la base de données existante d'éléments et de traitements IAS complémentaires. "Souvent moins lourde à gérer, cette option implique néanmoins de disposer d'une norme relativement stable. Ce qui n'est pas encore le cas, certains règlements [IAS 39 et IAS 32] étant encore en cours de validation au niveau des autorités européennes", reconnaît Vincent Privez (voir aussi l'encadré).

Sur le Web
IASB
"La refonte de l'ERP n'est pas d'actualité"
"Un tel projet fait intervenir des cabinets de conseils en vue d'accompagner la modification des règles de paramétrage comptable, ainsi que des sociétés de services informatiques lors de l'activiation des changements touchant à la chaîne de processus", ajoute Vincent Privez. Il conclut : "notez que la mise en oeuvre d'IAS ne justifie pas la refonte du progiciel de gestion intégré de l'entreprise... Et ceci même si l'on constate qu'un nombre important d'éditeurs mettent en avant la conformité de leur solution avec IAS comme argument commercial."

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
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