La
Marine nationale gère ses infrastructures avec SAP
La direction centrale des travaux immobiliers et maritimes (DCTIM) a déployé plusieurs modules de l'ERP, en plus de la comptabilité. (Vendredi 18 juillet
2003)
Au sein du ministère
de la Défense et de l'état-major de la Marine
nationale, la direction centrale des travaux immobiliers
et maritimes (DCTIM) gère les infrastructures à
terre, telles que les quais et les bâtiments, de
tous les ports métropolitains et outre mer.
Confrontée à une application comptable vieillissante
développée en spécifique dans les
années 1980 (le SIC : Système Informatique
Comptable), la DCTIM a lancé un appel d'offres
en octobre 2001 et choisi SAP. La mise en production s'est
faite quelques mois plus tard.
Une
volonté ferme de passer au progiciel "Nous avions
la bascule vers l'euro à réaliser. Nous
aurions pu continuer avec le SIC, mais cette application
- développée en langage PIC et portée
sous Universe - arrivait selon nous en fin de vie. De
plus, l'expérience nous avait montré que
la maintenance des applications spécifiques était
acrobatique, notamment pour la gestion des droits ou la
performance des bases. Nous voulions donc passer sur un
progiciel, ce qui correspond d'ailleurs à la politique
informatique de l'Etat et du ministère", précise
Thierry Bardonnaut, DSI de la DCTIM.
L'appel d'offres a donc été lancé
au dernier trimestre 2001. Parmi les trois éditeurs
retenus en liste finale : SAP, Oracle Applications et
le CFI (Centre Français Informatique). Le CFI proposait
une application résolument métier mais développée
au même moment que le SIC donc jugée insuffisamment
récente par l'équipe de Thierry Bardonnaut.
Plusieurs
modules déployés, en plus de la comptabilité Oracle Applications,
quant à elle, a été qualifiée
de solution "incontestable" mais peut-être
encore trop peu mature sur le secteur de la comptabilité
publique. SAP faisait en revanche montre de plus d'expérience
dans ce domaine, notamment auprès d'établissements
publics, dont les problématiques sont proches de
celles de la comptabilité publique.
"Les déploiements SAP sont toujours un peu
difficiles mais aujourd'hui nous disposons - outre du
module comptabilité - de la gestion du patrimoine
immobilier et de la maintenance. Après une phase
de paramétrage, d'intégration et de formation, nous avons
pu déployer ces modules sans que cela soit finalement
trop structurant pour nous, ce qui peut parfois être
le cas avec les ERP. Nous envisageons pour le deuxième
semestre 2003 le déploiement d'un module Web destiné
à nos fournisseurs, pour le suivi des paiements",
ajoute Thierry Bardonnaut.
Autre module déployé : l'entrepôt
de données, disponible nativement au sein de SAP.
L'équipe de Thierry Bardonnaut s'était en
effet aperçue que de nombreuses demandes étaient
exprimées en interne pour obtenir plus de retours
d'informations. En mode Web, les utilisateurs peuvent
donc désormais accéder à des synthèses
et autres statistiques.
"Nous n'avons pas à
proprement parler mis en place d'étude de ROI car
il s'agit d'une fonction de soutien. Nous estimons cependant
que nos procédures comptables sont entre 20 et
30 % plus rapides, mais les gains sont avant tout qualitatifs,
notamment en termes de qualité de service en interne
et, bientôt, vis-à-vis de l'externe (retour
d'information vers les entreprises). Cela ne nous empêche
pas de mesurer les flux sortants, comme le nombre de mandats
émis ou les délais de paiement", conclut le DSI.