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Levée de boucliers contre l'initiative de SCO
Les réactions n'ont pas tardé à se faire entendre suite à l'annonce par l'éditeur d'un programme de licence ciblant l'ensemble des utilisateurs Linux. (Jeudi 24 juillet 2003)
     
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Fournisseur de solutions d'infrastructure serveur, SCO annonçait hier que tout utilisateur professionnel de système d'exploitation Linux (versions 2.4 et supérieures) devait désormais se doter d'une licence Unix (SCO UnixWare)... sans quoi il risquait d'être poursuivi en justice par ses soins (voir l'article). Principal argument mis en avant par la société : des centaines de fichiers de code originaire de son Unix (System V) aurait été repris tels quels pour bâtir le noyau Linux. Ce serait notamment le cas de fonctions serveur, telles que la gestion multiprocesseur.

Par cette déclaration, SCO vise directement l'ensemble des solutions Linux d'entreprise et autres distributions plus grand public, parmi lesquelles on compte Red Hat, Mandrake ou encore SuSe. D'ores et déjà attaqué par l'éditeur sur ce terrain, IBM a été l'un des tous premiers à réagir à cette annonce.

IBM cherche les preuves

Dans sa déclaration, IBM rappelle notamment l'absence de preuve tangible mettant en valeur un parallélisme éventuel entre les deux OS. "Nous n'avons aucune information sur le sujet. SCO doit clairement préciser les codes en question avant que quiconque accepte cette requête, lance Trink Guarino, responsable des relations presse d'IBM (dixit Linux Today). SCO demande aux utilisateurs d'acquérir une licence en se basant sur des allégations, et non des faits."

Le ton est donné. De son côté, RedHat, l'un des principaux acteurs du monde Linux, précise avoir récemment contacté SCO de son propre chef en vue d'avoir accès aux extraits incriminés. L'éditeur qui n'aurait encore reçu aucune réponse s'en remet aux conditions de la licence GPL pour rassurer ses clients.

Un projet illégal selon la FSF
En réponse à ces critiques, la direction de SCO se dit prête à dévoiler aux sociétés qui le désirent l'ensemble des copies réalisées dans Linux. A une condition néanmoins : signer un accord de non-divulgation d'informations par lequel les exploitants de distribution Linux s'engageraient également à faire l'acquisition de SCO UnixWare... A notre connaissance, aucune entreprise n'aurait, pour l'heure, accepté de signer un tel contrat.

"Nul besoin d'une licence pour utiliser un logiciel protégé par le droit d'auteur. Les attributions du droit d'auteur se limitent en effet à la copie, la modification et la redistribution", insiste t-on à la Free Software Foundation (FSF).

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Selon l'organisation, le problème pourrait être plus grave. "Si un distributeur acceptait les termes proposés par SCO, il serait alors en violation avec la section 7 de la licence GPL (Gnu General Public License), souligne la FSF. Cette section indique qu'en cas de conditions légales trop restrictives (et contraires à la dite licence), il n'est alors plus possible de distribuer un logiciel librement. Reste que d'éventuelles preuves apportées par SCO pourraient changer la donne.

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
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