Sans
fil : alliance autour des interfaces de processeurs
Regroupant des poids lourds du secteur du sans fil comme Nokia, notamment, le MIPI semble représenter une façon de contrer le couple Microsoft/Intel dans ce domaine. (Jeudi 31 juillet 2003)
Dans un secteur en perpétuelle
évolution comme celui des technologies sans fil,
les alliances et regroupements sont légions pour
imposer et diffuser au plus grand nombre un standard plutôt
qu'un autre.
Alors que nous relations le 17 juillet dernier une alliance
dans le domaine de l'Ultra Wide Band, c'est au tour du
secteur des interfaces de processeurs d'applications mobiles
de voir se créer un regroupement composé
d'acteurs incontournables du marché. Nokia, ARM
(fabricant de processeurs), Texas Instruments et STMicroelectronics
ont en effet annoncé mardi 29 juillet la formation
du MIPI
(Mobile Industry Processor Interface). Une façon
également de contrer le couple Microsoft / Intel.
Standards
ouverts et groupe à but non lucratif L'alliance ainsi
constituée se définit comme un groupe à
but non lucratif. Elle a pour objectif de promouvoir des
standards ouverts mais aussi et surtout d'élargir
le socle d'origine composé par Texas Instruments
et STMicroelectronics. Ces deux sociétés
avaient en effet créé en décembre
2002 le standard OMAPI
(Open Mobile Application Processor Interface).
Nokia et ARM les rejoignent donc dans cette voie, au sein
du MIPI, qui a pour vocation de recruter bien d'autres
sociétés comme des constructeurs de téléphones
portables, des fabricants de semi-conducteurs, de périphériques
ou des éditeurs de systèmes d'exploitation.
Venir
en complément d'autres structures de normalisation Le MIPI a également
comme rôle, selon ses fondateurs, de venir compléter
l'action d'autres organismes de normalisation comme l'OMA
(Open Mobile Alliance) et le 3GPP
(3rd Generation Partnership Project). L'OMA se concentre
sur les services mobiles alors que le 3GPP est plus orienté
vers les interfaces aériennes. L'objectif du MIPI
est principalement de favoriser l'adoption de normes autour
des interfaces de micro-processeurs, de périphériques
et de logiciels.
D'ores et déjà,
dix groupes de travail ont été prévus.
Les premiers travaux devraient concerner les interfaces
d'affichage, de communication et le contrôle des
systèmes. Mais il ne fait aucun doute que les membres
de cette alliance auront également à l'esprit
de contrer le couple Microsoft - Intel qui pèse
déjà de tout son poids dans l'industrie
des ordinateurs.