Comme d'habitude, l'éditeur fait d'une pierre deux coups en dévoilant une nouvelle mouture de son serveur d'applications et de sa base de données. Focus. (Mardi 16 septembre 2003)
Oracle a dévoilé
la semaine dernière la nouvelle version majeure
de sa plate-forme applicative. Retour sur une suite, baptisée
Oracle 10g (g pour grid computing), qui combine
à la manière des éditions précédentes
le serveur d'applications et le système de gestion
de base de données de l'éditeur. Deux produits
proposant des évolutions spécifiques à
leurs domaines respectifs.
Des
travaux autour des fonctions de cluster La
principale nouveauté du serveur d'applications ?
Elle concerne notamment l'administration de grappes de
serveurs via un mécanisme de distribution
des programmes sur plusieurs machines, en vue notamment
de répartir la charge lors du passage en production
- et garantir ainsi le bon fonctionnement du service.
Un mécanisme qui est celui de la "grille".
Un référentiel a été ajouté
pour gérer les paramètres de configuration d'une
telle architecture, précise Laurent de Lavarène,
responsable marketing Solutions de Développement
et Java chez Oracle France.
Il prend notamment en compte des données liées
à la sécurité, aux utilisateurs et
aux applicatifs. Mais également des informations
relatives à la performance (disponibilité,
etc.) ainsi qu'aux usages de la base dans ce contexte."
Autre
nouveauté apparue dans ce domaine : la possibilité
d'allouer des ressources machine à un logiciel au regard
de règles préétablies, une période de l'année ou un moment
de la journée par exemple. "Les dispositifs de paye
qui, par définition, sont activés de façon
ponctuelle peuvent tirer avantageusement partie de cette
fonction", commente t-on chez Oracle.
Des
résultats positifs au dernier trimestre
Oracle enregistre un chiffre d'affaires trimestriel
à hauteur de 2,1 milliards de dollars lors de
son exercice fiscal clos au 31 août, en hausse
de 2% par rapport à l'an dernier. Dans
le même temps, son bénéfice augmente
de 28% à 440 millions de dollars. Une bonne tenue
qui s'expliquerait notamment par la montée en
puissance des ventes liées aux mises à jour de
licences (+14% à 1 034 millions dollars !).
Mais ces résultats demeurent toutefois
inférieurs aux prévisions des analystes.
Aux côtés du système de gestion
de cluster, le responsable d'Oracle insiste sur
les améliorations apportées au serveur d'intégration livré
avec la solution. Un module qui serait désormais doté
d'un véritable outil de gestion des processus métier,
associant routage et workflow. Cette couche est complétée
par l'environnement de développement Java d'Oracle. Entièrement
refondu pour l'occasion, il se hisserait désormais au
même niveau de productivité qu'un IDE de type L4G. Objectif
affiché par Oracle: proposer une alternative sérieuse
à .Net (Microsoft) dans le monde J2EE.
Des
performances optimisées ?
"Dans sa nouvelle version,
la base de données Oracle intègre un nouveau
système de gestion applicative automatique, souligne
Pascal Rawsin. Le
responsable Marketing base de données d'Oracle France
ajoute : cette brique modifie dynamiquement le paramétrage
de l'application en fonction de son état d'utilisation
(montée en charge, disponibilité, etc.)".
Ces tâches toucheraient notamment à la configuration
des requêtes SQL, ainsi qu'à l'allocation
de la mémoire. Au final, les performances des connexions
s'en trouveraient nettement améliorées (on
attend de voir...).
Cette nouvelle mouture inaugure
également l'apparition d'un assistant d'administration
des espaces mémoire et de leur allocation (par
tables, etc.). Dernier point à noter : la compatibilité
de la base avec les principaux systèmes d'exploitation
(Windows, Linux et Unix), y compris en configuration de
grappe, aurait été également optimisée.
"L'exploitation de tel ou tel OS ne nécessite
plus la mise en oeuvre de tests préalables comme
c'était le cas avec la version précédente",
note Pascal Rawsin.
Cette double annonce
intervient alors que l'OPA d'Oracle sur PeopleSoft a été
repoussée au 17 octobre prochain. Pourrait-elle
avoir une influence sur cette opération ?
Il est probable que non, principalement dans la mesure
où ce lancement arrive bien trop tard dans l'année
au regard de cette échéance.