L'éditeur américain,
leader mondial des distributions Linux et Open Source,
a réalisé les meilleures performances depuis
son entrée en bourse en août 1999, au cours
de son second trimestre fiscal, clos le 31 août
dernier.
Il a ainsi vu son bénéfice net passer du
rouge foncé au vert clair, c'est-à-dire
d'une perte de 1,5 million de dollars au premier trimestre
de l'année fiscale à un bénéfice
de 3,3 millions de dollars. L'an dernier, au deuxième
trimestre fiscal, la perte avait été de
1,9 millions de dollars. Quant au chiffre d'affaires,
il est en hausse de 36% par rapport à cette même
période en 2002.
Une meilleure acceptation du marché et une présence
internationale Pour Franz Meyer,
directeur Europe du sud de Red Hat, l'explication de ces
bons résultats tient en deux points : "Tout
d'abord, la meilleure acceptation par le marché
des logiciels libres et de Linux, après quelques
années d'expérimentations et de prototypages.
Ensuite, la confirmation que le modèle économique
choisi par la société est le bon, qu'il
est viable".
Le nombre de souscriptions aux produits Red Hat Enterprise
Linux vendues d'une année sur l'autre a augmenté
de 10%, soit 2 300 abonnements supplémentaires.
Quant au taux de renouvellement, il a été
au second trimestre, selon l'éditeur, de 90%. Des
performances que Franz Meyer justifie par le fait que
Red Hat est implanté dans 22 pays, avec 4 centres
de support multilingues. "Nos produits sont localisés
et il y a toujours quelqu'un qui parle la langue du pays
pour répondre aux clients".
SCO : faible
impact, brevets : danger A propose de SCO,
Franz Meyer ne nie pas qu'il y ait un impact sur l'industrie
des logiciels libres, mais il relativise la portée
de l'affaire : "Il n'y a pas de gel de projet à cause
de l'affaire SCO, mais les gens y vont avec prudence,
ils veulent avant tout comprendre, notamment le CIGREF.
Ca va être une très longue affaire, mais qui a peu
de chance d'aboutir. On ne peut pas dire 'il y a quelque
chose dans l'Unix d'IBM et dans Linux qui nous appartient,
prenez-moi des licences', sans pouvoir prouver quoi
que ce soit. Dans cette affaire, on ne sait pas ce que
l'on paie, c'est la raison pour laquelle Red
Hat a contre-attaqué".
Dernier sujet d'actualité
abordé avec l'éditeur, le débat autour
des brevets logiciels. "Même si la brevetabilité
des logiciels a peu de chances d'être mise complètement
de côté, il faut faire attention et ne pas
faire n'importe quoi. Cela peut potentiellement tuer la
créativité, il faut donc trouver des limites
à ce qui peut être voté prochainement".