Le distributeur du serveur d'applications Open Source
JBoss a annoncé en fin de semaine dernière la création d'une
entité européenne : le JBoss Group Europe. Implantée
à Neuchâtel en Suisse Romande, cette antenne a pour vocation, comme son
nom l'indique, de développer la présence de la société
américaine en Europe - en France, en Angleterre et en Allemagne notamment.
Mais également de proposer aux développeurs indépendants
du projet JBoss un organe de coordination pour le vieux continent.
Déjà
des clients grand compte en Europe
"Le JBoss Group possédait déjà des clients
en Europe, dont Siemens qui exploite notre plate-forme pour supporter ses applications
groupe de gestion des ressources humaines, souligne Sacha Labourey, directeur
de JBoss Group Europe. Dans ce contexte, l'objectif de notre nouvelle filiale
consiste à mettre en oeuvre une véritable stratégie commerciale européenne
tout en déployant une infrastructure de support technique au plus proche des projets
client dans cette zone." JBoss Group Europe entend s'attaquer à trois secteurs
d'activité principaux : les administrations publiques, les télécommunications,
ainsi que la banque et la finance.
Comme
tout fournisseur de solutions Open Source, le JBoss Group centre son offre sur
une gamme de prestations associées. Au programme : des services d'aide
aux développements, de support de production et de transfert de compétences.
Jusqu'ici délivrée en direct, cette palette devrait être prochainement
prise en charge par des partenaires. "Nous nous apprêtons en effet à
lancer un programme en ce sens", confie Sacha Labourey. Pour ce faire, la
société planche actuellement sur un système de certification
reposant sur un cycle de formations avancées. Plusieurs SSII françaises
se seraient déjà manifestées pour participer à cette
initiative.
BEA comme principal concurrent
BEA WebLogic figurerait parmi les principaux concurrents
de JBoss. "A la différence des projets autour de WebSphere qui s'inscrivent
le plus souvent dans des politiques de choix groupe en faveur des technologies
IBM, ce serveur est retenu dans le cadre de démarche multifournisseur (ou
best of breed) ce qui contribue à la placer parmi nos grands compétiteurs",
commente t-on au JBoss Group Europe. Les points forts mis en avant par le distributeur
pour contrer cette alternative ? La stabilité de l'environnement JBoss,
la disponibilité de son code source ainsi que son faible coût.
Quant aux couches bâties par BEA pour répondre aux enjeux d'intégration
applicative et de portails, la société d'Atlanta leur oppose des
accords technologiques avec plusieurs éditeurs tiers spécialisés
dans ces domaines, webMethods et abaXX notamment.
Une certification entre les
mains de Sun
Reste que le serveur d'applications JBoss
n'est, pour l'heure, toujours pas reconnu par le Java Community Process (JCP)
comme conforme aux spécifications J2EE (Java 2 Enterprise Edition).
"La balle est dans le camp de Sun, précise
Sacha Labourey. Il nous avait été reproché de présenter
notre solution comme fidèle à J2EE alors qu'elle n'était
pas certifiée comme telle par le JCP. Suite à cette réaction,
nous avons décidé de soumettre une demande en ce sens et d'accepter
toutes les contraintes requises par Sun. Nous attendons une réponse depuis
la mi-juillet, date à laquelle nous avons déposé notre dossier."
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