Chaîne
logistique internationale : le papier et les tableurs
rois !
Dans une étude, le cabinet Aberdeen analyse les modes d'organisation de la chaîne logistique et les solutions mises en place par les entreprises pratiquant le commerce international (import / export). (Lundi
6 octobre 2003)
Dans son étude intitulée "The Global
Trade Management Benchmark Report" (juin 2003), le cabinet Aberdeen analyse
les modes d'organisation de la chaîne logistique et les solutions mises
en place par les entreprises pratiquant le commerce international (import / export).
Une des conclusions de ce rapport, édifiante, est que les 157 entreprises
interrogées utilisent majoritairement des systèmes reposant sur
des documents "papier" (55 % - questionnaire à réponses
multiples) et sur des tableurs (54,4%). Les ERP arrivent péniblement en
troisième place avec 23,8 % des répondants.
Renforcer
l'intégration finance / chaîne physique Deux des principaux enjeux de la chaîne
logistique internationale - mais aussi les plus consommateurs en temps - sont
le calcul des coûts totaux de livraison (de porte à porte) et le
respect des multiples réglementations nationales. L'étude estime
que ces tâches prennent en moyenne respectivement 3,71 et 3 jours pour être
réalisées.
Afin de gagner en rapidité de traitement de ces
processus fastidieux et, plus globalement, de la chaîne
complète, Aberdeen recommande de renforcer l'intégration
entre les chaînes logistiques financières
et physiques. Outre ces processus financiers (cités
à 47,5%), l'étude identifie les autres points
d'intégration incontournables : le management des
inventaires (54,4%), la relation client (45,6%), la gestion
des fournisseurs (44,4%) mais aussi, à égalité
(40%), l'analyse décisionnelle et les ERP.
Seulement 10% des entreprises
ont une solution globale L'étude met également en
avant que seules 10% des répondants possèdent une véritable
solution de gestion globale de la chaîne logistique internationale (GTM
: Global Trade Management). Ces solutions
englobent cinq grandes catégories de processus : la gestion des commandes,
la gestion de la documentation export, le calcul des coûts/respect de la
législation, la gestion multimodale et le financement.
Parmi ces 10% d'entreprises "modèles",
les principaux bénéfices se traduisent par l'amélioration
des temps de livraison (75% des réponses multiples), par des dossiers de
financement facilités (62,5%), une satisfaction accrue des clients (62,5%)
et une meilleure traçabilité des expéditions.