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Les salaires des 30 principaux dirigeants du secteur IT français
Quelles sont les rémunérations des dirigeants des sociétés françaises du secteur des logiciels et des services ? Une enquête JDNet Solutions. (Mercredi 15 octobre 2003)
     

Les dirigeants des sociétés IT
(logiciels et services) les mieux payés
Rg
Société
Dirigeant
Salaire annuel 2002
1
Bernard Bourigeaud
1 325 974 €
2
Paul Hermelin
896 950 €
3
Dassault Systemes
Bernard Charlès
817 983 €
4
Altran Technologies
Alexis Kniazeff
796 045 €
5
Bernard Liautaud
769 120 €
(...)
30
Valtech
Jean-Yves Hardy
28 757 €

REPERES
 
Le classement complet | SSII seulement | Editeurs seulement

JDN Solutions publie les rémunérations de 30 patrons français de grandes sociétés IT, dont 20 entreprises de services informatiques et 10 éditeurs de logiciels. Principal constat : les dirigeants des sociétés du secteur informatique français ne sont pas égaux devant leur feuille de salaire.

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C'est Bernard Bourigeaud, président du directoire d'Atos Origin qui arrive en tête du classement 2002 avec plus de 1,3 million d'euros de rémunération annuelle (salaire fixe + part variable + avantages en nature) devant Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes (813 317 euros) et Alexis Kniazeff, PDG d'Altran Technologies. Jean-Yves Hardy, PDG de Valtech, ferme le banc avec 28 757 euros reçus au titre de l'exercice 2002. Un salaire plus modeste justifié, selon le directeur financier de Valtech, par le volume important de stocks-options qui lui auraient été attribuées.

Sur notre échantillon de 30 dirigeants, neuf patrons sur 30 ont reçu en 2002, une rémunération située entre 200 000 et 300 000 euros. Six ont reçu un salaire de plus de 500 000 euros (et de moins de 1 million d'euros), alors que trois ont touché moins de 100 000 euros.

Pour réaliser notre enquête, nous avons consulté les rapports annuels de chaque société, censés donner en détail la rémunération en numéraire et en nature de chacun des mandataires sociaux d'une société anonyme.
L'obligation à plus de transparence, imposée par la loi sur les Nouvelles Régulations Economiques (2001) n'est cependant guère respectée en pratique. Toutes les sociétés ne communiquent pas ces données à leurs actionnaires (voir l'article sur la loi NRE).

Des différences de salaires au sein même des entreprises
En consultant les rapports annuels, nous avons souvent constaté que le dirigeant officiel de la société n'était pas toujours le mieux payé à l'intérieur de sa propre entreprise.

Chez Cap Gemini Ernst&Young, par exemple, Terri Ozan, membre du conseil d'administration, a reçu en 2002, 1 094 687 euros, soit 197 737 euros de plus que Paul Hermelin. Frédéric Sebag, PDG du Groupe Open a été moins bien payé que ses deux directeurs, Guy Mamou-Mani et Laurent Sadoun ; et la différence de 30 600 à 67 000 euros, n'est pas de l'ordre de quelques jetons de présence ! Chez Valtech, Jean-Yves Hardy, DG et patron officiel a reçu de 9,7 à 11,5 fois moins que son co-fondateur, Eric Mouilleron et que le directeur de l'activité Consulting, Jean-Claude Turri. Ce dernier, entré en 2001 dans la société, aurait réclamé un salaire équivalent à celui de son ancien poste.

Ces différences de rémunérations à l'intérieur même des sociétés ont plusieurs causes possibles : une négociation individuelle entre le dirigeant et son conseil d'administration, le maintien de son ancien salaire pour un nouvel arrivant, le volume des stocks-options détenu, ou encore la part variable, qui selon les dirigeants peut aller de 10 à 40 % du salaire de base.

Une chose apparaît clairement, toutefois : les niveaux de rémunération ont dans l'ensemble peu à voir avec les performances financières des entreprises concernées... (voir notre article).

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Les patrons français sont-ils les mieux payés ?
Une étude de l'European Corporate Governance Institute a révélé que le salaire annuel moyen des patrons français est supérieur d'environ 300 000 euros à celui des patrons britanniques. En revanche, contrairement aux dirigeants anglais - qui depuis plus d'une décennie n'ont plus aucune pudeur à dévoiler leur salaire - les patrons français, eux, ont encore de sérieuses réticences à afficher leur fiche de paie.

En plus de notre classement des patrons français des sociétés IT, nous vous proposons une comparaison avec les patrons français les mieux payés, dans les autres secteurs d'activité, et une comparaison avec les salaires des patrons des sociétés IT américaines (voir l'article).


Méthodologie : Pour établir notre classement nous avons passé au crible les rapports annuels de 62 sociétés cotées du secteur des nouvelles technologies. Nous n'avons pris en compte que les rapports faisant figurer les rémunérations par dirigeant, et non pas un montant global pour l'ensemble des mandataires sociaux. Les rémunérations des dirigeants cités comprennent la part fixe, la part variable et les avantages en nature. Elles ne tiennent pas compte des plans de stock-options et des jetons de présence.

[Philippine Arnal, JDNet]
 
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