Les
dirigeants des sociétés IT
(logiciels et services) les mieux payés
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Rg
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Société
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Dirigeant
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Salaire
annuel 2002
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1 |
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Bernard Bourigeaud
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1 325 974 €
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2 |
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Paul Hermelin
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896 950 €
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3 |
Dassault Systemes
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Bernard Charlès
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817 983 €
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4 |
Altran Technologies
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Alexis Kniazeff
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796 045 €
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5 |
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Bernard Liautaud
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769 120 €
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(...)
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30 |
Valtech
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Jean-Yves Hardy
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28 757 €
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JDN Solutions publie les
rémunérations de 30 patrons français de grandes sociétés IT, dont 20 entreprises
de services informatiques et 10 éditeurs de logiciels. Principal constat : les
dirigeants des sociétés du secteur informatique français ne sont pas égaux devant
leur feuille de salaire.
C'est Bernard Bourigeaud,
président du directoire d'Atos Origin qui arrive en tête du classement 2002 avec
plus de 1,3 million d'euros de rémunération annuelle (salaire fixe + part variable
+ avantages en nature) devant Bernard Charlès, directeur général de Dassault
Systèmes (813 317 euros) et Alexis Kniazeff, PDG d'Altran Technologies.
Jean-Yves Hardy, PDG de Valtech, ferme le banc avec 28 757 euros reçus
au titre de l'exercice 2002. Un salaire plus modeste justifié, selon le directeur
financier de Valtech, par le volume important de stocks-options qui lui auraient
été attribuées.
Sur
notre échantillon de 30 dirigeants, neuf patrons sur 30 ont reçu en 2002, une
rémunération située entre 200 000 et 300 000 euros. Six ont reçu un
salaire de plus de 500 000 euros (et de moins de 1 million d'euros), alors
que trois ont touché moins de 100 000 euros.
Pour réaliser notre enquête,
nous avons consulté les rapports annuels de chaque société, censés donner en détail
la rémunération en numéraire et en nature de chacun des mandataires sociaux d'une
société anonyme.
L'obligation à plus de transparence, imposée par la loi sur les
Nouvelles Régulations Economiques (2001) n'est cependant guère respectée
en pratique. Toutes les sociétés ne communiquent pas ces données à leurs actionnaires
(voir l'article sur la loi NRE).
Des différences de salaires
au sein même des entreprises
En consultant les rapports annuels, nous avons souvent constaté que le dirigeant
officiel de la société n'était pas toujours le mieux payé à l'intérieur de sa
propre entreprise.
Chez Cap Gemini Ernst&Young,
par exemple, Terri Ozan, membre du conseil d'administration, a reçu en
2002, 1 094 687 euros, soit 197 737 euros de plus que Paul Hermelin.
Frédéric Sebag, PDG du Groupe Open a été moins bien payé
que ses deux directeurs, Guy Mamou-Mani et Laurent Sadoun ; et la différence de
30 600 à 67 000 euros, n'est pas de l'ordre de quelques jetons de présence
! Chez Valtech, Jean-Yves
Hardy, DG et patron officiel a reçu de 9,7 à 11,5 fois moins que son
co-fondateur, Eric Mouilleron et que le directeur de l'activité Consulting,
Jean-Claude Turri. Ce dernier, entré en 2001 dans la société, aurait réclamé
un salaire équivalent à celui de son ancien poste.
Ces
différences de rémunérations à l'intérieur même des sociétés ont plusieurs causes
possibles : une négociation individuelle entre le dirigeant et son conseil d'administration,
le maintien de son ancien salaire pour un nouvel arrivant, le volume des stocks-options
détenu, ou encore la part variable, qui selon les dirigeants peut aller de 10
à 40 % du salaire de base.
Une chose apparaît
clairement, toutefois : les niveaux de rémunération ont dans l'ensemble
peu à voir avec les performances financières des entreprises concernées...
(voir notre article).
Les patrons français
sont-ils les mieux payés ?
Une étude de l'European Corporate Governance Institute a révélé que le salaire
annuel moyen des patrons français est supérieur d'environ 300 000 euros à
celui des patrons britanniques. En revanche, contrairement aux dirigeants anglais
- qui depuis plus d'une décennie n'ont plus aucune pudeur à dévoiler leur salaire
- les patrons français, eux, ont encore de sérieuses réticences à afficher leur
fiche de paie.
En plus de notre classement
des patrons français des sociétés IT, nous vous proposons une comparaison avec
les patrons français les mieux payés, dans les autres secteurs d'activité, et
une comparaison avec les salaires des patrons des sociétés IT américaines (voir
l'article).
Méthodologie : Pour établir notre classement nous
avons passé au crible les rapports annuels de 62 sociétés
cotées du secteur des nouvelles technologies. Nous n'avons pris en compte
que les rapports faisant figurer les rémunérations
par dirigeant, et non pas un montant global pour l'ensemble des mandataires sociaux.
Les rémunérations des dirigeants cités comprennent
la part fixe, la part variable et les avantages en nature. Elles ne tiennent
pas compte des plans de stock-options et des jetons de présence.
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