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Alors que l'arrivée
du téléphone mobile promettait la mort certaine des services de
radiomessagerie, deux acteurs, Infomobile et e*Message, ont persisté sur
ce créneau.
Mais après le retrait partiel d'Infomobile début 2003, le marché
français de la radiomessagerie s'est réduit à une seule société
: e*Message, qui vient de signer un contrat avec une cinquantaine de Directions
départementales de l'équipement (DDE).
Un monopole assuré
Née des rachats successifs de l'activité de radio messagerie
de Deutsche Telekom (1999), puis de celle de France Telecom en avril 2000, cette
société franco-allemande réalise aujourd'hui près
de 30 millions d'euros de chiffre d'affaires et possède un parc de 154
270 clients français (selon l'ART). e*Message a développé
son activité sur des applications professionnelles de niche, telles que
le domaine de l'urgence, de l'alerte et de la gestion d'équipes d'astreinte.
Infomobile,
la filiale de radiomessagerie de Bouygues, a pour sa part déclaré
forfait début 2003, en se retirant de province pour réduire sa couverture
de services aux régions parisienne et lyonnaise. L'opérateur comptait
environ 25 000 terminaux actifs ; en en fermant 300 il devrait faire une économie
annuelle de maintenance d'environ 1,8 million.
Son service Kobby (accueil, astreinte, télémarketing et services
sur mesure) couvre à présent 30 050 clients selon l'ART.
e*Message
est ainsi passé leader sur le marché français.
Main basse sur le message
"flotte"
"L'avantage
de la radio messagerie pour les entreprises qui travaillent dans des situations
d'urgence, par opposition au réseau GSM, est d'éviter la saturation
des réseaux et de pouvoir envoyer le même message simultanément
à plusieurs personnes. Un radio message arrive ainsi en 20 secondes à
son destinataire", explique Vincent Philbert, directeur marketing et commercial
d'e*Message.
Contrairement à Kobby d'Infomobile qui fonctionne sous les normes Ermès
et Flex, e*Message utilise le réseau Alphapage sous la norme POCSAG, qui
permet d'atteindre des professionnels même s'ils sont à l'intérieur
d'un bâtiment, et le réseau RDS pour un usage "outdoor".
Avec un tel champ libre, e*Message a décroché début 2003,
un contrat de plusieurs milliers de terminaux avec EDF pour gérer ses équipes
d'astreinte.
"Nous équipons déjà les avocats du barreau de Paris,
appelés par exemple par un officier de police judiciaire pour une garde
à vue ; plusieurs centres hospitaliers, les médecins de la Croix
Rouge, les équipes techniques de la société Otis (ascenseurs)
ou encore les assistants techniques de Coca Cola France", énumère
Vincent Philbert.
Industrie, santé
et services d'urgence
L'activité d'e*Message se répartit ainsi à 35%
sur les industries, à 30% sur la santé et les services d'urgence
(pour la plupart des établissements publics), à 11% sur les collectivités
locales et à 10% sur les sapeurs-pompiers.
Dans le cas des DDE, le principe est simple. En cas de fortes chutes de neige
par exemple, le préfet contacte le service du centre d'appel dédié
et demande d'envoyer un message à tous les agents DDE du département,
par exemple : "Se rendre au km 4 sur l'autoroute A10 pour déblayage".
Le centre d'appels se charge de l'envoi de masse.
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Mentionnons pour finir que
les radiomessages ne se réduisent pas seulement à un texte court
envoyé par un centre d'appel. Plusieurs accès sont possibles, par
service vocal interactif, par minitel ou par Internet. Les entreprises peuvent
également opter pour une solution logicielle interne, pour une gestion
d'astreinte automatisée.
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