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BASF IT Services ou les bénéfices de l'ouverture
Issue de la fusion des unités informatiques du chimiste allemand, la société de services réalise l'essentiel de son activité avec sa maison-mère, mais se positionne avec de nombreux atouts sur les marchés du conseil à compétence technique et de l'outsourcing. (Vendredi 28 novembre 2003)
     
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BASF IT Services
Six mois après son implantation en France, la filiale française de BASF IT Services, SSII elle-même constituée, en avril 2001, de la fusion des différentes unités IT du chimiste allemand BASF, voit l'avenir avec confiance.

Fort d'un effectif de plus de 2 300 personnes (600 recrutements ont été conduits depuis deux ans et demi), parmi lesquelles quelque 200 commerciaux, la structure globale basée à Ludwigshaffen a réalisé environ 450 millions d'euros de CA sur la dernière année (2002), et 95% de ses activités avec BASF, lequel sur la même période a réduit ses coûts d'environ 50 millions d'euros.

L'objectif, selon Klaus-Peter Rieser, directeur de la communication de BASF IT Services, est "d'atteindre entre 15 et 20% de missions externes en 2004, qu'il s'agisse de prestations d'externalisation ou non. Pour y parvenir, nous misons sur la croissance organique naturelle et inspectons la possibilité d'effectuer des acquisitions pertinentes."
Celles-ci viseront "des acteurs du service de taille moyenne et dont les compétences s'insèrent dans les nôtres".

Entre l'infogérance et l'architecture de systèmes
BASF IT Services intervient principalement dans l'industrie des processus de transformation (Process Manufacturing Industry) et notamment dans les secteurs de la chimie, de la pharmaceutique, de l'énergie (pétrole et gaz) et de "l'agribusiness".

Bénéficiant de l'expérience acquise lors des missions effectuées pour BASF (qui, en retour, entend bénéficier des expériences externes de BASF IT Services), l'entité se positionne comme une société de conseil avec une capacité technique, mettant en oeuvre des solutions appropriées à différents domaines fonctionnels (supply chain et production, informatique, "environnement et hygiène", etc.) et fournissant des services liés à la gestion de l'infrastructure et au BPO (Business Process Outsourcing).

BASF IT Services dispose d'une compétence "naturelle" dans le domaine de l'outsourcing puique l'entreprise doit après tout être considérée comme le prestataire d'externalisation de sa société parente, une externalisation qui couvre donc l'ensemble du SI. Il est d'ailleurs prévu, souligne Klaus-Peter Rieser, "d'augmenter le CA lié à l'outsourcing en 2004, dans un marché certes très concurrentiel dont les géants sont Atos, EDS, IBM et d'autres, mais que BASF IT Services aborde avec son focus sectoriel".

Mieux relier les décisions de gestion aux implémentations
Les interventions de l'entreprise se situent bien plus au niveau de l'optimisation du système d'information (modernisation, standardisation, urbanisme) que dans l'intégration. Pour BASF, elle a par exemple conduit le projet ESPRIT qui visait à simplifier l'infrastructure et qui s'est notamment traduit par le volet GPS - pour Global PC Standardisation - consistant en la réinstallation de quelque 31 000 postes de travails (nouveau matériel, réduction du nombre d'applications utilisées de 5000 à 1200...).

Autre exemple soulevé par Arnaud Brochard, responsable des ventes pour la France, "BASF IT Services s'est allié avec le nordique Aker Kvaerner pour améliorer la gestion des sites de production dans l'industrie de la transformation en Europe. Il s'est agi principalement de développer un outil de planning de la maintenance afin de centraliser les données des sites de production et les intégrer de manière efficace avec les informations de plannification. Techniquement, la solution repose sur SAP R/3 et l'outil de planning de Primavera."

Mais si BASF IT Services s'appuie sur des solutions du marché, la structure a d'abord vocation à s'adresser aux entités métier, à pointer et à résoudre "les écarts entre les décisions du management et les implémentations techniques" comme le résume Arnaud Brochard.

40 personnes en France
Lequel avoue "la stratégie commerciale pour la structure française est volontairement modeste. Nous démarchons bien sûr des grands comptes stratégiques, sans toutefois nous fermer à d'autres propositions, mais nous sommes encore une petite structure d'une quarantaine de personnes".

Et d'ajouter néanmoins :"de par notre statut de filiale, nous sommes à même de mobiliser environ 100 francophones pour être parfaitement prêts à répondre, par exemple suite à une mission d'audit, à des demandes d'intervention large ayant trait au SI dans sa globalité".

Opérante depuis juin 2003, la structure française table sur une poignée de clients supplémentaires d'ici la fin de l'année, et ambitionne quelque 10 à 20 autres clients en 2004.

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Adoubée par le cabinet Pierre Audouin Consultants qui juge, par la voix de Christophe Châlons, que "BASF IT Services, pour avoir bénéficié des fonds nécessaires de sa maison-mère, parce qu'elle propose une offre clairement circonscrite et parce qu'elle a correctement identifié les besoins du marché", on sent, plus largement, l'entreprise (dans son ensemble) ambitieuse sur le marché européen.

Son statut, gage d'une vision globale et d'une compréhension des problématiques industrielles, devrait de fait grandement l'aider à s'imposer.

[Jérôme Morlon, JDNet]
 
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