Questions-réponses
La gouvernance informatique : définition, méthodes, indicateurs
La gouvernance informatique serait-il un terme à la mode ? Une méthode de gestion en cours d'expérimentation ? Que va-t-elle changer dans la fonction informatique ?  (Lundi 1 décembre 2003)
     
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Sur le Web
Etude du Cigref
Etude d'Acadys
IT Governance Institute
> D'où vient le terme "gouvernance informatique" ?
Le terme "gouvernance" était utilisé, il y a déjà quelques années, pour désigner la manière dont un gouvernement gérait les ressources économiques et sociales d'un pays en vue de le développer. Etendu ensuite au monde des dirigeants d'entreprises, il est aujourd'hui couramment cité pour la fonction informatique.

> Comme s'inscrit-elle dans la gestion d'entreprise ?
"La gouvernance IT relève de la responsabilité du comité de direction et du management exécutif ; énonce le rapport publié par l'organisme américain IT Governance Institute. Elle fait partie intégrante de la gouvernance d'entreprise, et consiste, pour la direction informatique, à mener et à organiser les entités et les processus dans la lignée de la stratégie et des objectifs de l'entreprise dans le but de créer de la valeur".

> Que recouvre-t-elle et dans quels buts ?
La gouvernance informatique désigne ainsi l'ensemble des méthodes, des outils et des bonnes pratiques que les DSI doivent mettre en œuvre pour améliorer leurs résultats, tout en optimisant leur budget… et indirectement valoriser la fonction informatique auprès de la DG et des autres fonctions. Car il ne faut pas oublier que la direction informatique fait partie des premiers postes de coûts (de 10 à 40% du budget de fonctionnement de l'entreprise), qu'elle est parfois encore considérée comme un mal nécessaire, et qu'elle doit toujours justifier ses dépenses et sa place dans la stratégie de l'entreprise.

Pourtant il apparaît de plus en plus et de manière évidente, qu'une gouvernance informatique bien menée est source de création de valeur pour l'entreprise et contribue à son succès.

> Quelles sont les "bonnes pratiques" associées ?
Le mécanisme de la gouvernance s'appuie sur trois grands axes :
- la stratégie qui définit les objectifs de la DSI à moyen et à long terme ;
- le pilotage qui a pour but d'atteindre les objectifs fixés et de contrôler le système d'information ;
- l'organisation qui structure l'activité informatique de l'entreprise au travers d'un cadre de référence.

> Quels sont les méthodes de gouvernance qui ont fait leurs preuves ?
Plusieurs modèles de gouvernance ont déjà été démontrés et éprouvés. Deux se sont révélés plus populaires : celui de l'IT Infrastructure Library (ITIL) élaboré par le Central computing and telecommunications agency, autorité gouvernementale britannique, et qui fournit un référentiel de pratiques dans 24 domaines différents ; et le COBIT, Control objectives for information and related technology, qui a été créé pour aligner directement les ressources et les méthodes informatiques sur les objectifs commerciaux, les standards de qualité, les contrôles de coût et les impératifs de sécurité.

> Quels sont les outils méthodologiques et logiciels de mise en œuvre d'une gouvernance informatique ?
Selon une enquête sur le sujet réalisée en octobre 2003 par le cabinet IDC France sur un échantillon de 205 DSI, les directeurs informatiques français s'appuieraient en ordre décroissant de priorité : sur la gestion du budget, sur la gestion des projets, sur les priorités et les SLA (niveaux de services), sur la gestion des temps (planning et cycle de vie des applications) ; et enfin sur la gestion des ressources humaines et sur la gestion du changement.
Du côté des outils de gestion, plus de 80% des entreprises françaises sondées utilisent les outils bureautiques. Les suites logicielles intégrées ne viennent qu'en dernière position, citées par seulement 40% des DSI.

Au-delà de ce constat, le Cigref précise dans son rapport intitulé "Parties prenantes du système d'information", que la gouvernance ne peut s'exercer qu'au travers d'indicateurs de performance et d'objectifs précis.
Ce que ne stipule pas cette étude, c'est que, dans la pratique, la plupart des indicateurs traditionnellement utilisés se fondent sur les évènements passés. Ainsi les entreprises ont intérêt à utiliser des tableaux de bord prospectifs élaborés à partir de la situation financière, des commandes, du marché, des processus internes ou encore de l'innovation.

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Sur le Web
Etude du Cigref
Etude d'Acadys
IT Governance Institute

> Où en sont les entreprises françaises ?
L'étude réalisée par la société Acadys et publiée début 2003, révèle le manque de maturité des entreprises françaises en terme de gouvernance informatique. Elle pose plusieurs constats sur l'attitude des dirigeants d'entreprise qui ont tout d'abord encore tendance à calculer les coûts informatiques plutôt que la valeur créée par leur système d'information.

Et si les sociétés manquent de maturité, c'est sans doute ensuite, selon Acadys, parce qu'elles ne disposent pas de moyens précis et efficaces de mesure des coûts et des gains liés au SI. Or sans ces indicateurs, il est difficile pour un dirigeant "de fixer des niveaux de ressources optimum et de déterminer des attentes en terme de valeur générée".

[Philippine Arnal, JDNet]
 
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