La campagne a démarré
ce lundi, elle est à la fois "on" et
"off-line" et couvre le territoire américain.
La cible : Linux, ses performances et ses partenaires.
Six magazines vont publier une double page qui invitent
les lecteurs à consulter un site
dédié, qui porte le nom de "Get the
facts on Windows and Linux". La campagne est programmée
sur six mois mais son montant n'a pas été
divulgué.
Elle est également diffusée sur des sites
Internet spécialisés dans les technologies
de l'information, comme nos confrères de CNET Networks
ou Computer World. Les internautes sont dirigés
vers le même site Internet "Get the facts".
Des
comparatifs divers et variés Cette campagne
était attendue. Déjà en juillet 2003,
Martin Taylor, alors fraîchement nommé au
poste de "stratège Open Source & Linux",
avait annoncé qu'il comptait montrer "par
les faits" la supériorité - en termes
de performances et de ROI - des configurations reposant
sur des logiciels Microsoft par rapport à celles
basées sur Linux.
Sur le site "Get the facts", Microsoft a réuni
une série de documents à la fois internes
(rédigés par Microsoft) ou commandés
à des cabinets d'étude tels que Giga Research,
Meta Group ou IDC. Les comparatifs y vont bon train entre,
par exemple, les environnements J2EE/Linux et Microsoft/.Net,
Linux et Windows 2000 ou encore entre un mainframe Linux
agissant comme agrégateur de serveur Web et une
configuration de plusieurs serveurs Web WinTel (Microsoft
/ Intel).
Une
cinquantaine de cas utilisateurs Une petite cinquantaine
de cas clients est par ailleurs proposée, montrant
les bénéfices de l'installation de composants
logiciels Microsoft dans des entreprises de toutes tailles.
Une section permet en outre aux visiteurs du site de se
faire conseiller pour migrer vers les solutions Microsoft
en environnement Unix (comment intégrer ces solutions
sous Unix). Un kit gratuit d'évaluation de Windows
Server est par ailleurs disponible.
Cette campagne, la première
du genre dans l'histoire de Microsoft, marque une très
nette volonté du géant de Redmond de défendre
ses intérêts, notamment sur le terrain des
serveurs. La nomination de Martin Taylor en juin dernier
au poste de grand "manitou" de la stratégie
anti-Linux n'est pas anodine puisque ce dernier remplace
l'ancien responsable de la stratégie Windows Server,
Peter Houston, appelé à d'autres fonctions
dans l'entreprise (au sein de la division "Enterprise
Management"). Gageons que la réaction de la
communauté Open Source ne se fera pas attendre,
sous d'autres formes bien entendu.