> La recette applicative, de quoi s'agit-il ?
En informatique, ce terme désigne souvent la phase de test
d'une application, avant sa mise en production. Plus généralement,
le terme de recette regroupe toutes les méthodes mises en uvre
dans l'optique d'améliorer la qualité d'une application, que
ce soit par des tests de fonctionnalités, des choix techniques
(simplification du code, commentaires, etc.) ou même des problématiques
d'interface.
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Quelles différences avec une recette applicative simple ?
La tierce recette applicative apporte davantage qu'une
simple délégation de la fonction recette à une entreprise
tierce. Il s'agit non plus d'intervenir à la fin du projet,
juste avant le déploiement en production, pour faire la recette,
mais bel et bien de la structurer autour des objectifs du
projet et de contrôler le développement au fur et à mesure
de son avancement. D'où la nécessité de bien identifier les
phases du projet et de le découper sous forme de lots pour
faciliter la recette.
> Où
se place l'intervenant dans le cycle de développement du produit
?
Il fait partie du projet à part entière, de l'expression
du besoin jusqu'à la mise en production de l'application.
Il sera l'intervenant privilégié pour synthétiser les besoins
du client avec les impératifs de la maîtrise d'uvre et produira
une recette en conséquence. Pour que celle-ci soit pertinente,
il faut inclure dans les phases de réflexion du projet, la
SSII chargée de la recette afin qu'elle s'imprègne des contraintes
du projet et puisse présenter une stratégie et un plan de
test cohérent avec les délais et le budget.
Pendant la phase de développement, l'équipe chargée de cette
mission transmet les lots terminés à la société tierce qui,
en fonction des priorités, appliquera des tests plus ou moins
pointus. Cette période d'aller-retour entre l'équipe chargée
du développement et la société responsable de la recette nécessite
une parfaite coordination pour ne pas tourner à la cacophonie
générale. Des points réguliers d'avancement entre ces deux
acteurs permettent souvent de s'accorder sur la marche à suivre.
> Comment relier la TRA à une démarche
qualité ?
La majorité des groupes responsables d'une recette
applicative, mettent en place un processus de normalisation
des procédures de recette et fixe un cahier des charges, qui
leur permettent, d'une part d'industrialiser la recette, et
qui d'autre part, facilitent l'intégration de la recette dans
la démarche qualité maison du maître d'uvre. Autre point
intéressant, les SSII proposent parfois des contrats prévoyant
un engagement de résultat.
> Quels résultats attendre de la
mise en place d'une TRA ?
D'abord, un meilleur retour sur investissement, car la qualité
d'une application informatique est intimement liée à son utilisation
vis à vis du public. Ensuite, la normalisation de procédures
de recette, l'atout qu'offre un regard extérieur et l'expérience
qu'il apporte au projet, servent aussi bien à cadrer le projet
qu'à l'enrichir.
Mais l'atout majeur est certainement de disposer d'une équipe
de test disponible à 100%, qui intervient à toutes les phases
du projet et non plus au dernier instant, ce qui limite d'autant
les recettes bâclées visant à satisfaire les délais et permet
une meilleure réactivité en cours de développement.
> L'e-TRA, une déclinaison des TRA
Les e-TRA sont des offres de tierces recettes applicatives
destinées à contrôler le développement d'applications internets
ou extranets. Alors qu'un projet web se destine à être un
projet de communication et insistera donc sur l'image véhiculée
et le message à transmettre, les autres applications, mettront
davantage l'accent sur les fonctionnalités ou la sécurité
par exemple.
Mais même si les objectifs sont différents, il s'agit néanmoins
de développer une application informatique. Les critères de
bon fonctionnement, de qualité du code, d'optimisation et
de cohérence sont communs aussi bien à l'un qu'à l'autre.
Les sociétés responsables d'e-TRA doivent donc apporter en
plus de leurs méthodologies, leur expérience du domaine Internet
et des problématiques telles que l'ergonomie, la lisibilité
ou l'évolutivité pour adapter la recette aux objectifs annoncés.
> Quels sont les principaux acteurs
de ce marché ?
On peut citer notamment Aedian, GFI, ou encore Sopra dont
les chiffres d'affaires en 2002 pour l'activité TRA s'échelonne
entre 6 et 12 millions d'euros.
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