Dès 1998 la
régie publicitaire de TF1 se lance dans la recherche d'une solution
de gestion des insertions
publicitaires
en ligne. Objectif affiché par TF1
Publicité : répondre aux besoins des sites de ses
clients et notamment ceux de du portail tf1.fr.
Lors d'une présentation organisée en mai 1998 par le CESP
(Centre d'étude des supports de Publicité), les responsables du projet
ont l'occasion de découvrir les principaux produits disponibles
à l'époque sur le marché français.
OpenAdStream:
une solution ouverte
Parmi les critères de choix de la solution figuraient
à la fois la souplesse d'installation et les possibilités d'adaptation
de l'application à un contexte métier. "Ces conditions répondaient à la
philosophie de TF1. A savoir : gérer le projet entièrement en interne,
en vue notamment de garantir la confidentialité des données manipulées
et de mieux maîtriser les coûts, souligne Christophe Saglio, responsable
du trafic chez TF1 Publicité. En 1998, OpenAdStream (Realmedia)
était alors l'un des seuls produits livrés en licence définitive. Son
choix s'est donc imposé naturellement".
Après deux mois de travail pour mener à bien installation et paramétrages,
la plate-forme entre en production début 1999. Elle traite alors quelques
10 millions de pages vues par mois. Mais très vite, le nombre de clients
électroniques de la régie augmente et l'audience du portail de TF1 croît
pour atteindre les chiffres qu'on lui connaît aujourd'hui... En
décembre 2001, prés de 150 millions de pages -qui correspondent
à 500 millions d'éléments publicitaires- sont affichées sur les 35 sites
Web que gèrent la société. L'offre publicitaire intégrée
au système OpenAdStream se porte à 900 pages et quelques 3000 emplacements.
Une
architecture en grappe
Afin de supporter une telle audience, la plate-forme
-hébergée par Colt-
s'articule autour de trois serveurs Sun s'appuyant sur le système
d'exploitation Solaris et le serveur Web Apache, et supportant chacun
un moteur OpenAdStream. Le tout équipé de fonctions d'équilibrage
de charge. Suivie par l'équipe technique du portail de TF1, cette
architecture de diffusion en grappe peut éventuellement accueillir
une nouvelle machine en cas de besoins.
Parallèlement au déploiement de ce socle applicatif, le service
informatique de TF1 Publicité ajoute plusieurs fonctions aux tableaux
de bord de Realmedia. Visant notamment à d'adapter la solution
à un contexte métier (en particulier marketing), ces mesurent
se traduisent par exemple par l'optimisation des indices de comptage des
visiteurs uniques. Autre développement supplémentaire effectué :
l'insertion de divers éléments publicitaires de type rich
media. "Il s'agissait notamment d'ajouter des séquences en
introduction des contenus vidéo streamés ou encore d'intégrer
des animations Flash au sein de sites également développés
dans ce format", détaille t-on chez TF1 Publicité.
L'intégration des
résultats à une base décisionnelle
Du côté des clients, un accès personnalisé à
la plate-forme fournit des interfaces de résultats par campagnes
ou par sites. Conjointement
à la génération quotidienne de ces tableaux de bord,
un fichier de résumé des statistiques est rapatrié
chez TF1 Publicité puis acheminé vers une base de données
marketing et commerciale. Récupérant également des
données en provenance d'applications de vente et de facturation,
cet infocentre permet à la régie d'évaluer les disponibilités
de son offre d'espaces afin de réaliser les media plannings prévisionnels :
une opération prise en charge directement par son pôle Traffic.
"A l'instar d'une solution ASP (application hébergée),
un déploiement complet en interne nécessite de nombreuses compétences
(marketing, informatiques, etc.) , commente Christophe Saglio. Toutefois,
pour notre projet, ce choix s'est révélé bon. La souplesse de la solution
nous a permis d'être suffisamment réactif pour traiter la montée en charge.
Chose qui aurait été peut-être plus difficile à gérer si nous étions passer
par un fournisseur ASP."
[Antoine Crochet Damais, JDNet] |