Dématérialisation
de la facturation : des économies, mais pas tout de suite
Par le JDNet
Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0205/020503_etude_facturelec.shtml
Vendredi 3 mai 2002
Ce n'est un secret pour personne : les
processus de facturation par voies classiques reviennent cher aux
entreprises lorsque celles-ci additionnent les coûts : frais
administratifs, ressources humaines, affranchissement des envois...
C'est en tout cas ce que montre une étude auprès de
1 000 entreprises françaises, menée fin
2001 sur le terrain par les étudiants de l'ENSAE Junior Etudes
et administrée par BVA. Commandée conjointement par
l'éditeur de services en ligne de facturation en mode locatif
(ASP) b-process,
l'association EDIFrance
et l'Observatoire
de la Qualité Comptable, cette enquête non accessible
sur le web indique qu'une facture coûte en moyenne 17 euros
pour l'entreprise cliente et 10 euros pour le fournisseur.
Or, selon les chiffres du communiqué, le nombre moyen de
factures envoyées par chaque entreprise avoisinnerait les
70 000 par an.
Concernant le détail des services chargés de la facturation
au sein de ces entreprises, 78 % de celles identifiées
par
les
enquêteurs comme clientes totalisent moins de 10 personnes
dans leur service comptable. 60 % d'entre elles emploient plus
de 500 personnes. Chez 43 % de celles dont l'effectif
ne dépasse pas 200, le service comptable fonctionne avec
moins de cinq personnes. Du côté des fournisseurs,
l'organisation est un peu différente, puisque deux services
sont impliqués : l'un pour le suivi de la facturation, et
l'autre pour le recouvrement. Chez 81 % d'entre eux, ce dernier
compte moins de cinq personnes.
Le papier : cher, encombrant, et propice
aux erreurs
D'après les résultats compilés, il semblerait
que les inconvénients de la facturation par voie classique
ne s'arrêtent pas à des considérations économiques.
Ainsi, 68,5 % des entreprises
sondées se plaignent d'abord des contraintes en matière
d'archivage, avec des volumes de documents importants difficiles
à gérer et parfois à retrouver. Les coûts
de gestion n'arrivent en fait qu'en deuxième position, cités
par 47 % des répondants. Puis, 32 % du panel souligne
les retards accumulés dans la durée du traitement.
D'après les auteurs de l'étude, la France ferait partie
des grands pays d'Europe les moins avancés sur ce plan, avec
une moyenne importante de jours de retard dans le recouvrement des
factures.
Conséquences involontaires et partielles de ces retards mais
aussi des erreurs de traitement manuel, les contentieux ne sont
pas rares. Les entreprises clientes sont 82 % à déplorer
des litiges sur environ 5 % de leurs factures. Les fournisseurs
apparaissent un peu moins touchés : 66 % d'entre eux
déclarent 4 % de conflits. A noter: les résultats
publics du sondage ne disent mot sur les autres causes possibles.
Parmi celles-ci, la fraude intentionnelle, la non-solvabilité
pure et simple de l'acheteur, etc. Des risques auxquels ne peut
pas toujours répondre la simple mise en place .
70 % pour la facturation
électronique à moyen terme
Au final, seules 15 %
des entreprises clientes déclarent avoir recours à
des techniques de facturation électronique, qu'il s'agisse
d'EDI (Echanges de données informatisés) propriétaires
ou de moyens plus standards à travers le Web. Sur le versant
des fournisseurs, ce taux s'avère légèrement
supérieur, à 16 %. En parallèle, 85 %
des entreprises côté acheteurs indiquent que leur comptabilité
est centralisée, et 13 % décentralisée.
Le constat intéresse notamment l'éditeur commanditaire
de l'étude b-process, qui se propose d'externaliser les flux
de facturation électronique via ses services en ligne infogérés.
L'on serait tenté au passage d'effectuer un rapprochement
entre le faible nombre d'entreprises ayant recours à la dématérialisation
et le pourcentage de celles confiant cette tâche à
un prestataire externe. Mais dans le communiqué que nous
avons reçu, rien n'indique un tel recoupement.
Quoi qu'il en soit, les entreprises se montreraient en majorité
convaincues des avantages du fait de se lancer dans la facturation
électronique, puisqu'elles seraient 70 % à envisager
d'investir dans ce sens à moyen terme (non précisé).
Au total, seules 56 % connaîtraient les principes techniques
derrière cette dématérialisation, ce qui tend
à souligner l'urgence et à renforcer l'importance
d'une démarche de vulgarisation. Car si trop peu d'entreprises
peuvent communiquer par voie électronique, adieu les gains
réels à seuil rentable. L'EDI, propriétaire
ou standard, est cher. A moins d'avoir recours à l'externalisation...
ce que ne démentirait pas b-process intéressé
de près par ces résultats.
[Rédaction, JDNet]
Pour tout problème de consultation, écrivez au Webmaster
Copyrights
et reproductions . Données
personnelles
Copyright 2006 Benchmark Group - 69-71 avenue Pierre Grenier
92517 Boulogne Billancourt Cedex, FRANCE
|
|
|