Comment le
Conseil Général des Hauts-de-Seine facilite le travail de ses élus
Par le JDNet
Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0205/020524_exp_cg92.shtml
Vendredi 24 mai 2002
Comment
les institutions de la République peuvent-elles tirer parti
des nouvelles technologies et du Web pour améliorer le processus
de vote au sein des parlements locaux ? Cette question, le service
informatique du Conseil
Général des Hauts-de-Seine se l'est très
certainement posée il y a quelques années, avant la
mise en route d'une première application interne de workflow
destinée à ses administratifs. A l'origine client/serveur,
Alcine est devenu intranet il y a près de trois ans lors de
la migration de l'ancien système propriétaire vers une
architecture Oracle Application Server. Non accessible depuis l'extérieur,
cet outil garantit que les rapports suivent bien leur processus de
validation par signature de la direction jusqu'au président.
A chaque étape, une fois qu'il a lu et approuvé le rapport
qui lui a été transmis, le responsable administratif
l'envoie au suivant en cliquant sur le bouton Valider. A ce moment-là,
l'outil appose lui-même la signature en fonction du profil qu'il
a reconnu dans l'annuaire.
De l'intranet de workflow
Alcine à l'extranet Elunet
A
présent, le Conseil Général des Hauts-de-Seine
est passé à l'étape suivante. Depuis la fin 2001,
la plus haute institution exécutive départementale met
à la disposition de ses élus un nouvel outil pour améliorer
leur visibilité sur les sujets qui seront débattus à
l'Assemblée du 92. Baptisée Elunet, l'application prend
la forme d'un extranet auquel les conseillers généraux
peuvent accéder depuis n'importe où : leur bureau dans
les circonscriptions dont ils ont la charge, leur PC portable s'ils
en ont un, ou même chez eux. Ils peuvent y trouver les rapports
qui les concernent dans le cadre des commissions auxquelles ils participent.
Ceux-ci sont mis en ligne tous les soirs par une procédure
"batch" classique, et sont accessibles seulement une fois
que le président du Conseil les a validés avec sa signature.
Selon les droits acquis avec leur profil stocké dans l'annuaire,
les élus peuvent aussi accéder à un historique
des rapports auxquels ils ont été conviés à
participer.
"L'idée d'Elunet est née simplement du fait qu'aux
dernières élections (cantonales de mars 2001, ndlr),
un élu ingénieur informaticien souhaitait pouvoir accéder
de chez lui aux données de base", raconte Jean-Loup Moermans,
responsable des études, en charge de toutes les études
informatiques au Conseil Général.
Egalement chef de projet en collaboration avec son supérieur
Louis Sauvet, celui-ci poursuit : "L'idée a fait
son chemin au printemps et à l'été 2001, et le
projet est arrivé à mes oreilles fin septembre. Nous
avions OAS (Oracle Application Server) en place pour le workflow Alcine,
et notre prestataire Or@tech
est intervenu à cette période sur la migration vers
la nouvelle version Oracle
9iAS (Application Server). En octobre, nous avons défini
le cahier des spécifications fonctionnelles avec Or@tech et
le secrétariat général de l'assemblée.
La réalisation a été entamée début
novembre, et l'application a été mise en place à
la fin du même mois. Plusieurs versions d'Elunet nous ont été
livrées, que nous avons aussitôt testées."
Architecture 100 % Oracle
et difficultés de migration
Le choix d'Or@tech, SSII spécialisée
dans les technologies de l'éditeur Oracle,
s'imposait de fait. La précédente version d'Alcine,
la v2.03 qui datait d'il y a trois ans, reposait sur un mariage entre
Oracle Workflow, OAS et la base de données de l'éditeur.
En septembre 2001, il a fallu procéder à la migration
sous 9iAS du processus électronique de validation, estampillé
depuis sa nouvelle date d'entrée en fonction de la v2.5.2.
La version 8i de la base de données sur laquelle s'appuie Alcine,
a été rejointe par Oracle
9i en support de l'extranet. Quant à l'impression, elle
est prise en charge par le générateur d'états
Oracle Reports. Au final, de Alcine à Elunet, l'architecture
n-tiers est entièrement placée sous le signe d'Oracle.
Du côté d'Or@tech, nous avons obtenu une description
plus précise des enjeux techniques derrière la migration
d'Alcine, qui a posé quelques difficultés de conformité
au niveau de Java et du workflow. "Notre première étape
a été d'effectuer un peu d'audit pour prendre en compte
l'existant", décrit Laurent Boistard, responsable du pôle
décisionnel et nouvelles technologies dans la SSII. "Puis,
nous nous sommes lancés dans la migration proprement dite.
Entre OAS et 9iAS, nous avons connu des soucis liés à
Java. Le serveur d'application d'Oracle est désormais normalisé
J2EE, et nous avons eu besoin de mettre en conformité le code
Java existant par rapport à cet environnement. [...] L'étape
de réalisation du moteur Java a pris deux à trois semaines,
mais cela n'a pas été la problématique majeure."
Le principal souci rencontré par Or@tech dans la migration
de l'application a donc été occasionné par l'outil
Oracle Workflow. "Ce sont des packages PL-SQL (le langage de
requêtes de l'éditeur) qui sont interopérables
les uns avec les autres", explique Laurent Boistard. "Oracle
Workflow est intégré à la base de données.
Mais l'outil existe aussi de façon native dans la suite Oracle
e-Business, et dans ce cas, il fonctionne indépendamment du
reste. Le mode de fonctionnement entre les deux workflow est quasi-identique,
et c'est toujours ce genre de situation qui est le plus problématique.
Ce sont des difficultés inhérentes à toute évolution
de produits chez de nombreux éditeurs. Il a fallu procéder
à un peu de réécriture de code, et nous avons
été obligés de recoller sur l'outil une nouvelle
interface de suivi de l'avancée des documents.
La facture : 3
mois de prestations
pour 15 000 euros
La plate-forme de l'extranet, redondante
au niveau du serveur de fichiers et du serveur de données,
est placée en zone démilitarisée entre deux rangées
de pare-feux, le tout hébergé directement dans les locaux
du Conseil Général du 92. Ce dernier dispose de sa propre
liaison spécialisée acquise auprès de France
Télécom Transpac. Nous n'avons malheureusement pas pu
obtenir de précisions sur les frais logiciels engagés,
mais il paraît logique de considérer qu'ils s'inscrivent
dans la démarche naturelle d'évolution des contrats
de licence de l'éditeur. Les développements en langage
Java, en revanche, ont été facturés par Or@tech.
Pour trois ou quatre mois de développement autour d'Elunet,
la note s'est montée à 15 000 euros.
Le retour sur investissement ? "Ce n'est pas vraiment l'objet
d'une organisation du secteur public comme la nôtre", répond
Jean-Loup Moermans. "Nous offrons surtout du service pour permettre
aux élus de réagir plus vite. L'objectif à terme
est aussi d'éviter au secrétariat de rééditer
les rapports 40 fois." Ce qui, à n'en point douter,
constitue déjà une économie non négligeable
en terme de productivité.
Se déclarant satisfait des travaux réalisés par
Or@tech, le responsable des études ajoute que "pour être
franc, Elunet est une application qui ne pose aucun problème".
Du côté des évolutions prévues, il s'agit
"juste pour l'instant d'un prolongement. Nous voudrions étendre
l'extranet des élus à l'ensemble du Conseil Général.
Nous voudrions aussi avoir une autre fonction d'historique des rapports
votés, passés ou non à l'Assemblée."
Quant à l'opportunité de renforcer la sécurité
du workflow de signature Alcine sous l'angle de l'authentification
forte avec une infrastructure à clef publique (PKI), "ce
n'est pas pour le moment le voeu des personnes qui l'utilisent. Cela
dit, c'est à peu près la seule raison. Il nous faut
convaincre nos utilisateurs. Mais comme il s'agit d'une application
sur le réseau local sans possibilité d'accès
distant, le niveau de sécurité est déjà
significatif."
[François Morel, JDNet]
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