Linux séduit l'administration
Par le JDNet Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0206/020603_linux_gvt.shtml
Lundi 3 juin 2002

Partout dans le monde, Linux conquiert des marchés symboliques dans les administrations. Le système d'exploitation au pingouin a été adpoté par le parlement allemand ainsi que par les postes chinoises pour la gestion de leur sécurité. Linux fait aussi tourner un calculateur de très haut vol pour la recherche du département de l'énergie américain, il est très présent dans le domaine de la défense et du contre-espionnage aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne, en Chine, à Singapour et en France. On ne compte plus le nombre de ministères équipés en Europe et en Asie.

Dans l'Hexagone, le ministère de la Défense, celui de l'Education et de la Culture ont intégré Linux à leurs infrastructures. Et même s'il n'y a pas encore d'étude qui évalue la pénétration de l'OS au pingouin dans le secteur public, il est certain que Linux multiplie les conquêtes : "Dans chaque procédure d'attribution des marchés publics, les sociétés sont libres de proposer à l'administration des solutions sous Linux, explique Jean-Paul Degorce-Dumas - chargé de mission pour les logiciels libres dans l'administration française. Comme l'OS est souvent très compétitif, et comme il ne fait plus peur à personne, ils sont de plus en plus nombreux à l'adopter."

Les serveurs surtout
Reste à savoir où, précisément. A coup sûr, Linux gagne des points sur le marché des serveurs. L'os de Linus Torvalds est à ce jour le numéro deux des systèmes pour
serveurs dans le monde - tous secteurs confondus. Il n'y a donc pas de raison que l'administration ne suive pas le mouvement. Pour Jean-Paul Degorce-Dumas, "Linux est sans doute la moins chère des plates-formes pour serveurs. Les décideurs de l'administration en sont bien conscients, et certains ministères ont décidé de faire migrer une partie de leurs machines. D'autres vont suivre, comme le mininstère de l'Intérieur incessamment".

En revanche, les choses semblent moins simples sur le marché des supercalculateurs, particulièrement prisés par les centres de recherche publics et certains ministères. Mais là aussi les choses avancent : le département de l'énergie américain a récemment commandé à Hewlett-Packard une deuxième machine sous Linux, qui se trouve être la plus puissante des configurations jamais construite avec Linux. Et de façon générale, les côuts très compétitifs des serveurs multiprocesseurs font réfléchir nombre de décideurs informatiques dans les administrations.

L'aide du gouvernement
Pourquoi un tel succès ? A en croire Jean-Paul Degorce-Dumas, l'OS au pingouin est un système interopérable et sûr. "Mieux : lorsque l'on développe une solution sous Linux pour une mairie par exemple, on peut l'étendre sans coût supplémentaire à d'autres mairies, ajoute-t-il."
Des qualités indéniables, mais qui ne justifient sans doute pas l'existence d'un poste dédié à la promotion des logiciels libres par Matignon. Cette fonction a été créée il y a quelques mois au sein de l'Atica - l'agence pour les technologies de l'infomation et de la communication. "Il est vrai que derrière le poste que j'occupe, il y a sans doute une volonté politique, en provenance directe du cabinet du premier ministre. Je l'explique comme ceci : le précédent gouvernement a sans doute pensé qu'on ne pouvait pas faire confiance à un seul partenaire sur la totalité de l'infrastructure logicielle d'un pays. Il a dû souhaiter travailler avec au moins un partenaire de plus."

[Nicolas Six, JDNet]



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