Olivier Beaujard
(Wavecom) : "
"L'entreprise sera le laboratoire du GPRS""
Par le JDNet
Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/itws/020617_it_wavecom_gprs.shtml
Dans un précédent
article, nous évoquions la possibilité pour le GPRS
de trouver - enfin ! - un marché florissant du côté
du B to B. Wavecom est bien placé pour le savoir, lui qui commercialise
une gamme de modems de la taille d'une boite d'alumettes. Ces modules
GPRS ou GSM Data rendent de nombreux services en reliant par exemple
des machines distantes à un centre de contrôle. Les applications
sont florissantes et très variées, l'éventail
des solutions techniques qu'elles emploient assez large. Le B to B
sera donc un excellent laboratoire technique et tarifaire pour le
GPRS, et ses avancées pourraient profiter à d'autres
marchés. Le point sur les marchés de niche du GPRS en
entreprise avec le resonsable Business Developpement de Wavecom.
Propos recueillis par Nicolas Six le 17/06/2002
Quelles sont
les fameuses applications professionnelles du GRPS ?
Olivier Beaujard
Il y en a un certain nombre, plus ou moins médiatisées.
Il y a bien sûr le transfert de données depuis un PDA
ou un ordinateur portable. C'est l'application la plus connue, mais
pas la plus novatrice. Il y a donc à côté de
celà le secteur de l'automobile, un marché qui va
sans doute décoller en 2003. Disposer d'une lisaison GPRS
dans une voiture, celà permet d'appeler automatiquement les
secours en cas d'accident ou de panne, sans intervention humaine.
La sécurité est un argument commercial très
important pour les constructeurs d'automobiles. Ca permet aussi
de connaître les horaires des stations essence aux alentours,
de recevoir des informations sur les bouchons, de savoir où
se trouve le parking le plus proche, etc ...
Mais encore
?
Le M to M - machine
to machine va aussi se développer. Ca, c'est beaucoup moins
connu et prometteur. Certains panneaux publicitaires, certains afficheurs
d'informations que l'on trouve sur les routes et les autoroutes
fonctionnent déjà avec des terminaux mobiles. Les
informations sont dans ce cas acheminées aux panneaux d'affichage
par les réseaux sans fil. Autre application : la maintenance.
Imaginons que vous disposez d'un parc de photocopieurs répartis
dans un pays entier. Il est important que vous sachiez quand l'un
d'entre eux tombe en panne, afin d'y envoyer au plus vite votre
technicien. Certains photocopieurs sont donc équipés
de modules de communication mobile qui envoient un SMS ou un message
au technicien dés que la panne survient. On
gagne du temps et on optimise la chaîne logistique. Et il
y a bien d'autres applications, dans le domaine des systèmes
d'alarme, des terminaux de paiement, des distributeurs automatiques,
etc ... Et encore bien d'autres à imaginer ...
Ce n'est
pas un peu marginal ?
Marginal, non. C'est un marché de niche, mais
il a tout de même représenté 1,3 millions de
terminaux en 2001 - selon nos propres estimations. Et nous
nous attendons à une croissance explosive : on sera
probablement à plus de trente millions de terminaux en 2005.
Il faut savoir qu'un modem avec ses accessoires se vent approximativement
150 euros (acheté en volume). C'est peu eu égard au
service rendu.
Le
prix du modem est une chose, la tarification du volume de données
transférées en est une autre ...
C'est effectivement un point sensible. Là
dessus, tout le monde doit y trouver son compte. Les opérateurs,
qui gagnent sans doute peu à ouvrir une ligne pour un photocopieur
qui enverra un appel à chaque panne. Et les professionnels,
qui ne souhaitent pas payer un abonnement chaque mois pour pouvoir
envoyer un SMS par an. Il y a des applications sur lesquelles les
opérateurs et leurs clients pourront se retrouver -
celles ou un volume de données conséquent est transféré
chaque jour par exemple. Et d'autres où ce sera peut-être
plus difficile. En tout cas, les opérateurs disposent tous
de spécialistes sur ces questions, qui sont prêts à
négocier des solutions au cas par cas. Les tarifs professionnels
sont donc beaucoup plus souples et adaptables que les tarifs grand
public.
Les deux
secteurs sont donc complètement décloisonnés ?
Sur le plan technique comme sur le plan tarifaire, les expériences
d'applications GPRS en entreprise sont un excellent laboratoire
pour le GPRS en général. Il pourrait en ressortir
pas mal de choses du côté du grand public. D'ailleurs
rappelez vous : c'est bien en entreprise que le GSM a commencé
de décoller. Il pourrait en être de même pour
le GPRS.
Que manque-t-il
au GRPS Data pour PC et PDA ? Pourquoi le marché ne décolle-t-il
pas ?
Nous aimerions que tous les terminaux mobiles soient
équipés de nos puces, et nous y travaillons :
il y a plus de 20 millions de terminaux de terminaux mobiles vendus
chaque année, et au moins autant d'ordinateurs portables.
Un marché considérable en perspective. Mais force
est de constater que le marché n'est pas très vif.
Les efforts doivent donc partir dans trois directions : le
marketing - capital pour imposer une application bien calibrée ;
la technique - il reste encore des efforts à faire dans
ce domaine ; et les tarifs, qui doivent devenir raisonnables
et habilement calibrés pour tous les usages.
Pour tout problème de consultation, écrivez au Webmaster
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