La route vers le Supply Chain Management semée d'embûches
Par le JDNet Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0209/020902_scm.shtml
Lundi 2 septembre 2002

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Un outil de SCM représente un investissement très lourd, mais son ROI est souvent intéressant. A condition toutefois qu'il tienne toutes ses promesses... Une étude conjointe d'Ilog et du site spécialisé Apics met en effet le doigt sur la difficulté de synchroniser un outil SCM avec celui de ses partenaires, qu'ils soient clients ou fournisseurs. Avec la publication de cette étude, c'est l'une des plus belles promesses du SCM qui s'écorne.

De grosses difficultés sur le terrain
Apics et Ilog ont interrogé des enteprises venues de tous les horizons et qui s'intéressent de près au SCM. Il apparaît à l'issue du questionnaire qu'un moitié des répondants n'ont pas synchronisé leur chaine d'approvisionnement à celle de leur fournisseur. Plus des deux tiers des sondés font par ailleurs état de difficultés rencontrées au cours du processus de synchronisation : l'interfaçage d'un outil de SCM avec un autre est un processus particulièrement laborieux.

Ces chiffres sont d'autant plus marquants que la plupart des enteprises sont intéressées par cette option. "86 % des personnes interrogées reconnaissent que le SCM pourrait les aider à synchroniser leurs processus d'approvisionnement avec celui de leurs fournisseurs" reporte Karen Strugnell, responsable marketing EMEA de la division value chain management d'Ilog.

Projets reportés sine die
Il semble pourtant que les entreprises souhaitent prendre le problème à bras le corps : 80 % des répondants ont affirmé leur volonté de résoudre ce problème, mais pas avant 6 mois. La conjoncture n'est pas favorable aux grands chantiers,
et les investissements sont bloqués jusqu'à nouvel ordre.

Et pour cause : "le coût d'une telle synchronisation fait partie des trois principaux obstacles à l'interfaçage des outils de SCM". Un tiers des répondants le trouvent trop elevé. Parmi les autres problèmes invoqués : le temps d'implémentation (39%), et surtout le problème de l'accès aux données du partenaire (53%) : dans 65 % des cas le SCM du fournisseur n'est pas le même que le SCM du client. Ce qui explique que - dans les entreprises qui sont parvenues à se connecter à leurs fournisseurs, deux SCM cohabitent dans 44 % des cas : un SCM interne et un SCM pour la communication avec l'extérieur.

Entre chien et loup
Ce constat ne doit pas faire oublier les belles réussites du SCM dans certaines entreprises. Témoin : le projet MGI mené à bien par SAP et Ilog. "Avec ce produit, MGI gère les stocks de gaz directement chez ses clients et les approvisionne quand celà est nécessaire. Le client laisse donc au fournisseur la responsabilité de son approvisionnement".

Pourtant, les enteprises qui ne parviennent pas à se connecter au SCM de leur partenaire ne sont pas les seules à revendiquer la complexité des systèmes d'approvisionnement. "Il peut arriver que des entreprises se lancent dans un
simple projet de SCM interne, et qu'ils abandonnent l'aventure en route". La raison ? "Pour implémenter un SCM sans douleur, il faut avoir un système d'information cohérent et homogène, et avoir accès à des informations fiables. Ce qui est loin d'être toujours le cas. Au vu des développements et des bouleversements qu'un SCM induit dans un système d'information qui manque d'omogénéïté, certains jettent l'éponge". Le budget du SCM peut en effet s'en trouver démultiplé, et le projet ajourné... Le chantier de l'approvisionnement risque bien de traîner en longueur dans de nombreuses entreprises. [Nicolas Six, JDNet]



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